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L’audience du putsch manqué suit son cours au tribunal militaire de Ouagadougou. Ce 12 juin 2019, les échanges ont porté sur l’état de santé de l’accusé Djibril Bassolé et sur les plaidoiries des avocats de la partie civile.
A la reprise de l’audience, Djibril Bassolé l’un des principaux accusés est absent. Ainsi, le parquet militaire a attiré l’attention du président du tribunal à l’audience du jour. Selon lui, à chaque fois que la sécurité part chercher, Djibril Bassolé il refuse de se présenter au tribunal militaire. Le parquet a souhaité que le tribunal se base sur la loi pour sommer l’accusé à comparaître. Me Dieudonné Bonkoungou avocat de l’accusé soutient à cet effet que « ne pas comparaître n’est pas synonyme de refus. Pour lui, le général est tout simplement dans l’incapacité de comparaître ». Le parquet militaire a demandé au conseil du général Bassolé de fournir un document médical qui atteste que leur client ne peut pas se déplacer pour suivre les audiences.
Pour Me Dieudonné Bonkougou, il y a bel et bien des documents qui attestent l’incapacité de son client à comparaitre. D’ailleurs dit-il « le parquet a déjà en sa possession deux documents qui attestent l’état de santé de l’accusé et que le dernier date du 03mai dernier. Mais que si le parquet insiste, il lui fera parvenir un troisième ». Le parquet militaire réclame document actualisé qui confirme que l’état de santé de l’accusé ne lui permet pas de se présenter à l’audience.
Malgré tout, le président du tribunal Seydou Ouédraogo dans une ordonnance qui date de ce jour, a dressé une sommation à Djibrill Bassolé pour qu’il comparaisse.
Des avocats estiment que certains accusés ne doivent pas être acquitté in fine
A la suite de l’audience, certains avocats de la partie civile se sont succédés pour les plaidoiries. Il s’agit de Me Oumarou B Ouédraogo saisi par la radio oméga et Me Séraphin Somé. Me oumarou B Ouédraogo a rappelé les faits en faisant ressortir que les mêmes personnes qui ont saccagé la radio Oméga sont les mêmes qui ont opéré au niveau du studio Abazon, de la radio savane FM et de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). Ces accusés sont le sergent Lamoussa Badoum et le sergent Amidou Pagbelem. L’avocat déclare que les faits sont établis, et les accusés ont reconnu s’être rendu à ces endroits et doivent par conséquent répondre de leurs actes. Quant à Me Séraphin Somé, il a dressé la liste des accusés de complicité d’attentat à la sûreté de l’État et trahison. Il s’agit de Adama Ouédraogo dit Damis, Minata Guelwaré, Léonce Koné, Hermann Yaméogo, Fatoumata Thérèse Diawara.
Pour ces accusés, Me Somé recommande la condamnation pure et simple. L’audience se poursuit au tribunal militaire de Ouagadougou.
Mireille Bailly