[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Lors de la traditionnelle conférence de presse du chef de file de l’opposition politique (CFOP), les conférenciers du jour ont abordé trois points notamment l’insurrection populaire, l’insécurité et le sommet de la Russie. C’était le mardi 29 octobre 2019, à Ouagadougou.
Bientôt sera commémoré le 5eme anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso. Pour le Chef de file de l’opposition politique, ces évènements chargés d’histoire et d’enseignements méritent qu’on rende un vibrant hommage à tous les martyrs tombés. C’est à cet effet qu’Amadou Dicko, vice-président de l’UPC souhaite prompt rétablissement à ceux qui vivent avec des blessures physiques et internes. Aussi s’est-il appuyé sur le mot d’ordre de l’insurrection, « plus rien ne sera comme avant », pour donner sa lecture de la situation qui prévaut en ce moment. Pour lui, depuis l’arrivée du MPP au pouvoir, tout est pire qu’avant. « Les leaders du MPP ont utilisé le peuple insurgé pour accéder au pouvoir, et poursuivre le pillage, la division, la vengeance, tout ceci sur fond d’incompétence notoire » a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs les conférenciers du jour n’ont pas manqué de revenir sur la question sécuritaire qui est l’un des sujets préoccupants pour le Burkina Faso en ce moment. Face à ce défi sécuritaire, des actions sont menées en vue de soutenir les forces de défense et de sécurité (FDS) et les victimes des attaques terroristes. En effet, le CFOP n’a pas manqué de prendre part à un meeting tenu au stade municipale, le samedi dernier organisé par des Organisations de la Société Civile, en guise de soutien au FDS. Si pour l’opposition, elle n’a fait que prendre part à l’union sacrée pour le soutien aux FDS, cependant elle laisse entendre que les moyens déployés lors de ce meeting ainsi que l’aréopage gouvernemental présent en ces lieux laisse penser à une campagne du MPP déguisée en soutien aux FDS.
Le premier sommet Russie-Afrique tenu les 23 et 24 octobre 2019 qui a réuni une quarantaine de chef d’Etat Africains dans la station balnéaire de Sotchi a aussi fait l’objet de débat entre les conférenciers et les journalistes. L’opposition politique se réjouit de la diversité de partenariats qui s’offre à l’Afrique, mais déplore toutefois la forme dans laquelle se tiennent ces sommets. Pour elle, c’est l’inverse qui aurait dû se passer, car l’Afrique aussi a du potentiel à faire voir et peut aussi convoquer une réunion chez elle pour se faire valoir.
Flore KINI