Ce mercredi 09 juin 2021, le gendarme de la communication du Burkina Faso (CSC) était face aux Hommes de médias. Cette sortie médiatique était de rappeler une fois de plus les médias au professionnalisme dans le traitement de l’information et lever l’équivoque sur la sanction infligée à Radio Oméga suite à un manquement professionnel. Aux dires du président du CSC, Mathias TANKOANO, d’autres médias tels que la Rtb et RFI sont aussi interpellés pour être entendus.
« Nous devons nécessairement nous interroger : comment en est-on arrivé là ? Comment nos médias, dont le professionnalisme est salué au-delà de nos frontières, peuvent arriver à commettre une si grave erreur à la chaîne ? », ce sont autant de questions que Mathias TANKOANO, président du Conseil supérieur de la communication (CSC) se pose suite à la publication d’une information qui s’est avérée fausse par la suite.
En effet, le CSC a relevé de nombreux manquements dans le traitement de l’actualité liée à l’attaque perpétrée contre les populations civiles de SOLHAN. « Ces fautes vont de la non-vérification préalable des sources d’information à la publication de fausses nouvelles », a laissé entendre Mathias TANKOANO avant d’ajouter que d’autres manquements tels que l’atteinte au droit à l’image et de la diffusion d’images choquantes ont été relevés. Pour lui, de telles informations peuvent avoir des conséquences telles que la psychose au sein de la population, l’incitation à la révolte, le risque d’induire en erreur les troupes au front.
À cet effet, le président a noté que la direction de la Radio nationale et la Radio France internationale ont été convoquées pour audition dans la perspective des décisions qui seront prises les concernant. « Notre objectif, c’est d’accompagner les médias dans la diffusion de bonnes informations. Nous ne prenons pas les sanctions de gaieté de cœur, mais nous voulons rassurer l’opinion publique que nous veillons à ce qu’elle ait une information saine et juste », a indiqué Mathias TANKOANO
Dans ces manquements professionnels, neuf (9) médias audiovisuels et neuf (9) organes de presse écrite et en ligne, ont été épinglés a précisé sir TANKOANO. Il s’agit entre autres de la télévision bf1, la rtb, kaceto.net, 3tv, l’observateur paalga, infowakat.net, Burkina info, Radio Omega.
Pour le responsable du CSC, au-delà des sanctions qui s’imposent, le besoin de comprendre est impérieux. C’est pourquoi, ajoute-t-il, en cette période sensible de la vie de notre pays, les médias et les journalistes doivent plus qu’en temps ordinaire, contribuer à la recherche de solutions pour une sortie de crise, à l’édification d’un Burkina de paix, d’unité et de cohésion, en diffusant et publiant des informations saines et justes.
De ce fait, Mathias TANKOANO a invité les médias à plus de professionnalisme dans la diffusion de l’information en ces périodes de crise, car c’est ensemble dans la discipline, la solidarité et l’union que nous parviendrons à vaincre l’hydre terroriste.
Aubin OUÉDRAOGO