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Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a animé un point de presse le vendredi 04 janvier 2019 à Ouagadougou. Selon les conférenciers, l’objectif de cette conférence est de faire le point sur la mise en œuvre du protocole d’accord avec le gouvernement. Signé depuis le 13 mars 2017, le protocole d’accord gouvernement- SYNTSHA soufre de mise en œuvre.
Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale est sorti de son silence ce vendredi 04 janvier 2019. Face aux hommes de médias, les conférenciers exprimé leur mécontentement envers le pouvoir en place. En effet, le protocole d’accord était censé améliorer les conditions de vie et de travail des agents de la santé. Mais force est de constater que le gouvernement reste toujours passif. Selon ces derniers, pendant que le président du Faso appelle à une trêve sociale, le gouvernement, lui s’ingénue dans la dénégation des engagements pris avec les partenaires sociaux. C’est pourquoi ils considèrent le dialogue tant prôné par le pouvoir comme une poudre jetée sur leurs yeux pour mieux bafouer leurs droits les plus élémentaires.
La preuve, aucun point de la plate-forme revendicative n’est satisfait jusqu’à ce jour. Malgré les nombreux engagements pris par le pouvoir « la plupart des formations sanitaires et vétérinaires ne disposent pas du minimum pour accomplir leurs missions ». Dans le registre de la transparence dans la gestion des services, le SYNTSHA note l’absence de réelle volonté politique de lutte contre la corruption et l’impunité pour une gouvernance vertueuse au Burkina Faso. A preuve, les résultats des audits du CHU-YO et du CHU-SS, qui étaient en cours en mars 2017, sont gardés au secret.
Par ailleurs, le déficit en personnel va connaitre une aggravation avec le contingentement de l’accès à la fonction publique par une réduction des effectifs de 40% à partir de 2018, estiment les syndicats. Au niveau de la santé humaine, l’élaboration des projets de statuts particuliers et du répertoire interministériel des métiers de l’Etat, ont connu des péripéties. Cela portait essentiellement sur les questions des périodes transitoires pour les agents en exercice actuellement et les tentatives de remise en cause du principe de la promotion hiérarchique de certains emplois. Ces textes qui devaient être adoptés fin octobre 2018 dorment encore dans les tiroirs du gouvernement. Quant aux rémunérations, les engagements pris par le gouvernement dans le protocole d’accord du 13 mars 2017 à relire la grille indemnitaire de 2014 au profit des travailleurs en général et ceux des ressources halieutiques en particulier, sont remis en cause. Face à toutes ces dérives, le SYNTSHA appelle les autorités à prendre leurs responsabilités pour un meilleur fonctionnement du secteur de la santé.
Michel Caboré (Stagiaire)