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Violences électorales en Guinée : HRW accuse les forces de sécurité

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Pour Human Rights Watch (HRW) des éléments de la Force publique auraient commis volontiers des violences contre des citoyens guinéens lors de la répression des contestations électorales en février dernier.

Après la bataille dans les urnes, la guérilla dans la rue. On peut être tenté de le dire lorsqu’on se souvient des violences enregistrées en Guinée au lendemain des élections communales du 4 février.

Dénonçant des fraudes et des irrégularités, des partisans de l’opposition se sont jetés dans la rue pour réclamer des corrections. Des heurts vont s’ensuivre entre forces de sécurité déployées et manifestants. Bilan : 7 morts et 87 blessés parmi les manifestants et un décès et 80 blessés au sein de la Force publique.

Pour Human Rights Watch, la Force publique serait responsable de ces violences. Dans un texte rapport rendu public ce mardi 24 juillet, l’ONG de défense des droits de l’homme dit détenir « des preuves crédibles » impliquant les forces de sécurité. Des preuves obtenues après avoir recueilli entre avril et mai à Conakry, des informations auprès d’un échantillon de 67 personnes (victimes, témoins, journalistes, médecins, etc.).

Et pourtant, le président guinéen à l’issue d’une rencontre avec le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo avait promis en avril dernier de tirer cette affaire au clair. « Je promets de tout mettre en œuvre pour identifier les différents responsables de toutes les violences qui ont entraîné mort d’hommes et causé d’importants dégâts matériels, qui qu’ils soient, afin de les traduire devant les cours et tribunaux du pays ».
Les autorités indifférentes

Mais, à en croire HRW, rien n’est encore fait. « Le ministère de la Justice n’a pas répondu à une lettre de Human Rights Watch du 22 juin demandant si des membres des forces de sécurité avaient été arrêtés, inculpés ou même visés par des sanctions disciplinaires », déplore l’ONG dans son document.

Depuis la fin des régimes autoritaires (Sekou Touré et Lansana Conté), les élections ont souvent été entachées de violences en Guinée. En 2015, par exemple, au moins treize Guinéens ont été tués dans des heurts après la publication des résultats du deuxième tour de la présidentielle entre Alpha Condé (57, 85%) et Cellou Dalen Diallo (31,44%). Cinq ans auparavant, les violences électorales avaient fait au moins sept morts.

Et ces violences sont souvent alimentées par la gouvernance électorale.

Pour Human Rights Watch, la Force publique serait responsable de ces violences. Dans un texte rapport rendu public ce mardi 24 juillet, l’ONG de défense des droits de l’homme dit détenir « des preuves crédibles » impliquant les forces de sécurité. Des preuves obtenues après avoir recueilli entre avril et mai à Conakry, des informations auprès d’un échantillon de 67 personnes (victimes, témoins, journalistes, médecins, etc.).

Et pourtant, le président guinéen à l’issue d’une rencontre avec le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo avait promis en avril dernier de tirer cette affaire au clair. « Je promets de tout mettre en œuvre pour identifier les différents responsables de toutes les violences qui ont entraîné mort d’hommes et causé d’importants dégâts matériels, qui qu’ils soient, afin de les traduire devant les cours et tribunaux du pays ».
Les autorités indifférentes

Mais, à en croire HRW, rien n’est encore fait. « Le ministère de la Justice n’a pas répondu à une lettre de Human Rights Watch du 22 juin demandant si des membres des forces de sécurité avaient été arrêtés, inculpés ou même visés par des sanctions disciplinaires », déplore l’ONG dans son document.

Depuis la fin des régimes autoritaires (Sekou Touré et Lansana Conté), les élections ont souvent été entachées de violences en Guinée. En 2015, par exemple, au moins treize Guinéens ont été tués dans des heurts après la publication des résultats du deuxième tour de la présidentielle entre Alpha Condé (57, 85%) et Cellou Dalen Diallo (31,44%). Cinq ans auparavant, les violences électorales avaient fait au moins sept morts.

Et ces violences sont souvent alimentées par la gouvernance électorale.

Flore KINI

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