Categories: A LA UNESOCIETE

Vente d’œuf à Ouagadougou : un commerce qui nourrit son homme

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

Nombreux sont ces jeunes qui prennent d’assaut les artères de la ville de Ouagadougou aux premières heures pour écouler leurs produits. Venus des villages environnants pour certains, ces petits commerçants « saisonniers » disent tirer leur pitance quotidienne de cette activité.

Il est 18h en ce samedi 14 juillet 2018 et nous sommes à quelques jets de pierres de l’échangeur de Gounghin, dans la capitale burkinabè. Comme d’habitude à pareil heure, la circulation bat son plein. Sur les abords de la route, Inoussa Sawadogo, sachet d’œufs en main, scrute par moment la voie en quête de la moindre attention à son égard. Devant lui, un étal fait de sacs en plastique, des œufs de pintade conditionné en sachets de quatorze. La vingtaine révolu, Inoussa dit être à cet endroit depuis 6h du matin et ne compte plier bagage qu’à partir de 21h30. Il exerce dans ce secteur informel de la vente  des œufs depuis 2015. Pour ce faire, il sillonne les marchés de kokologho, Tanghin-Dassouri et environnants pour se procurer la marchandise. Il l’écoule ensuite à Ouagadougou à raison de 1000FCFA le sachet de quatorze œufs et au prix de 130000FCFA voire 160000FCFA le panier. « J’arrive à écouler ma marchandise en cinq jours voire une semaine. Même si je l’achète à 100000FCFA ou plus souvent, j’arrive à subvenir à mes besoins et à celui de ma famille avec le bénéfice que je fais » confie M.Sawadogo.

A côté de lui, Bila Sampebgo âgé de 17ans est élève à Laye. Depuis 2016, il s’adonne à cette activité pendant les vacances. « Avec ce que je gagne, j’arrive à honorer mes frais de scolarité ainsi que tous ce qui est relatif à mes études. J’arrive à donner aussi un peu d’argent à mes parents » à laisser entendre le jeune lycéen.

Mais si les vendeurs ne se plaignent pas du marché, il n’en est pas de même chez les clients pour qui le coût est relativement cher. C’est le cas de Monsieur Ouédraogo qui venait de s’en procurer au prix de 5000FCFA auprès d’Inoussa Sawadogo. « Il arrive souvent que certains œufs ne soient pas de qualité. Ils devraient donc revoir le nombre si non ce n’est pas facile » opine Monsieur Ouédraogo. Et aux vendeurs de s’expliquer que « si quelqu’un garde longtemps ses œufs avant de nous les vendre, le processus de transformation ne peut que se déclencher et ce n’est pas de notre faute ».

A propos des prix, Inoussa et ses collègues justifient cela par le coût élevé du transport et les pertes enregistrées lors de l’acheminement de la marchandise.

Wendemi Annick KABORE

Annick KABORE

Recent Posts

35e édition de la Journée de l’Enfant africain : Faire de l’enfant burkinabè le socle d’une Nation fière

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Monsieur Emile ZERBO, représentant…

57 minutes ago

Distinction: le Moogho Naaba Baongo élevé au rang de Docteur Honoris Causa de l’Université Cypress International du Texas

Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert…

5 heures ago

SÉJOUR DU PRÉSIDENT DU FASO DANS LE CENTRE-SUD:

(Guiba, 14 juin 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ…

2 jours ago

Le Premier ministre élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre de l’Étalon

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a été élevé à la dignité de Grand…

3 jours ago

Promotion de la jeunesse: deux initiatives structurantes lancées

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a lancé, ce vendredi 13 juin 2025, à…

3 jours ago