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Somaliland : toutes formes de violences sexuelles désormais punies par la loi

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Un projet de loi criminalisant toutes formes de violence sexuelles a été adopté samedi par la haute chambre du Parlement, au Somaliland. Ce document, sur la table du Parlement depuis plusieurs années, prévoit entre autres des peines de prison pour les auteurs de viol, de mariage forcé, d’esclavage sexuel ou encore de harcèlement sexuel.

Pour Ayan Mahamoud, représentant du Somaliland en Grande-Bretagne, c’est un pas de géant que vient ainsi de franchir la République autoproclamée dans la protection des droits de la femme.

“C’est vraiment une loi historique pour le Somaliland. Pour la première fois, les violeurs potentiels auront peur d‘être punis et de se retrouver en prison pendant des années”, a déclaré au téléphone, depuis Londres, Mahamoud à la Thomson Reuters Foundation.

En effet, jusqu‘à ce jour, le viol n‘était pas défini comme un crime au Somaliland, région islamique aux valeurs conservatrices. Ce qui induit qu’aucune peine de prison n’a été prononcée contre les auteurs de viol. Les familles des victimes ont plutôt été payées ou la victime purement contrainte d‘épouser son violeur pour éviter d‘être conspuée.

C’est donc avec beaucoup^de soulagement que les femmes ont accueilli cette nouvelle loi. “Ce projet de loi prévoit à la fois des dispositions procédurales pour soutenir la gestion des délits sexuels et des dispositions de fond sur les sanctions pénales”, a souligné un communiqué de Nagaad, un réseau de 46 organisations de femmes au Somaliland.

Toutefois, recommandent-elles, il serait judicieux que le gouvernement s’assure que la loi soit connue de tous, et que des ressources adéquates soient fournies pour s’assurer que les organismes d’application de la loi et le système judiciaire l’appliquent.

Le Somaliland, qui compte environ quatre millions d’habitants, a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991 à la suite d’une guerre civile sanglante, mais il n’est pas reconnu internationalement en tant que pays. Son voisin somalien n’a toujours pas de législation contre les violences sexuelles.

Mireille Bailly

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