Report de la marche- meeting du 17 mars : « Ce n’est pas une capitulation de notre part » Bassolma Bazié

Donner les nouvelles mesures de la lutte des syndicats, tel a été l’objet de la conférence de presse tenue ce lundi 16 mars 2020 à Ouagadougou par le collectif syndical CGT-B. Une conférence au cours de laquelle les syndicats ont aussi expliqué le report de la marche-meeting du mardi 17 mars.

Le maintien de la grève des 120 heures, allant du 16 au 20 mars 2020, c’est ce qui reste des actions qu’avait entreprise le collectif syndical CGT-B pour exiger du gouvernement, l’arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat et l’amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie et l’arrêt du pillage des ressources nationales. A cet effet, la marche-meeting qui était prévue pour le 17 mars a été annulée à cause de la pandémie du coronavirus. << tenant compte de l’existence et la complexité du phénomène du coronavirus, source de la psychose, les syndicats ont décidé de réadapter leurs mots ainsi qu’il suit : Le maintien de la grève de 120 heures allant du 16 au 20 mars 2020 est maintenue. Par conséquent, les gens sont invités à rester chez eux >>, a laissé entendre Bassolma Bazie, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 16 mars à Ouagadougou.

Le collectif syndical CGT-B a aussi rassuré que le service minimum sera assuré dans les secteurs de la santé, des hydrocarbures, des transports sous la supervision des syndicats desdits secteurs. Cependant, il appelle tous les travailleurs des secteurs publics, privés et parapublics à se tenir prêt, pour une lutte ferme contre toute répression, notamment les coupures « sauvages » de salaires telles que le gouvernement les envisage. « Nos salaires ont été coupés de façon sauvage par le gouvernement. Les coupures sont advenues à compter du lundi 16 mars, jour de l’entame de la grève. Mais le gouvernement aurait dû attendre jusqu’au 20 mars, date du positionnement du salaire, après avoir constaté les grévistes, avant de procéder à des mesures disciplinaires », a expliqué le collectif syndical.

Par ailleurs, le collectif a indiqué que si la plateforme n’est pas traitée de manière acceptable, la coalition se réserve le droit de poursuivre la lutte pour aboutir à sa plateforme revendicative.

Aubin OUEDRAOGO