Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, a présidé une séance de travail avec les acteurs du secteur minier, le mardi 22 juillet 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre portée par le Secrétariat Permanent du Contenu Local et de la Promotion des Investissements (SP/CLPI), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de trois nouveaux décrets visant à renforcer le contenu local dans le secteur minier burkinabè.
L’objet principal de la séance est de présenter les innovations majeures introduites dans ces textes et d’identifier les défis liés à leur application. Un délai de six mois a été accordé par les autorités pour leur mise en œuvre effective. Pour accompagner cette transition, les parties prenantes ont exprimé leur volonté de coopérer et de communiquer, notamment entre sociétés minières, sous-traitants et fournisseurs locaux.
Le premier décret concerne la fourniture locale et la sous-traitance. « Il instaure une priorité aux entreprises burkinabè, exige désormais un agrément pour exercer dans ce domaine, et crée une plateforme unique de publication des appels d’offres » a précisé SP/CLPI, Zephirin ZONGO.
Le deuxième décret, axé sur l’emploi et le développement des compétences, introduit des quotas pour l’embauche des nationaux et réserve certains postes exclusivement aux Burkinabè. Il oblige également les entreprises à contribuer à la formation et à offrir des stages aux étudiants.
Le troisième décret établit un fonds d’appui au développement du contenu local, afin de répondre aux difficultés financières rencontrées par les acteurs locaux. Ce fonds, voulu par tous, permettra de concevoir des projets mutualisés pour soutenir l’ensemble de l’écosystème minier.
Dans son allocution, le ministre GOUBA a rappelé que ce nouveau cadre réglementaire sera consolidé par un arrêté ministériel, afin d’en assurer la pérennité. Il a exhorté l’ensemble des parties prenantes à une appropriation collective des textes, condition sine qua non pour bâtir un secteur minier résolument tourné vers le développement endogène.
Intervenant au nom des fournisseurs et sous-traitants locaux, Seydou Bouda a plaidé pour l’institution de mécanismes d’accompagnement financier adaptés. De son côté, Priscille P. ZONGO, Directrice exécutive de la Chambre des mines du Burkina, a salué la dynamique enclenchée et l’engagement croissant des sociétés minières à s’approprier les textes pour garantir leur application effective. Avec ces réformes, le Burkina Faso franchit une étape importante dans sa volonté de faire du contenu local un levier de croissance économique inclusive et durable dans le secteur extractif.
Direction de la Communication et des Relations Presse
