Rencontre du PAN et forces vives du centre-Ouest: la question sécuritaire au cœur des échanges

Les forces vives de la région du Centre-Ouest ont échangés, le Samedi 14 Décembre 2019 à Koudougou, avec le président de l’assemblée nationale. Ce face à face a permis aux populations de la région du Centre-Ouest, d’exposer leurs préoccupations au premier responsable de l’hémicycle. Cohésion entre fils et filles de la région et situation sécuritaire du pays, ont été les questions au centre des échanges. Organisations de jeunes et de femmes, organisations de la société civile, acteurs du secteur public et privé, opérateurs économiques, coutumiers et religieux; bref toutes les entités étaient représentées lors de cette rencontre d’échanges entre les forces vives de la région du Centre-Ouest et le président de l’assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé. « C’est une rencontre avec les forces vives, ce n’est pas une rencontre politique » a-t’il précisé d’entrée de jeu, avant d’ajouter qu’« à Ouagadougou dans nos bureaux, nous ne pouvons pas entendre les préoccupations de nos populations qui nous ont mandatées (…) donc nous avons jugés utile de nous déplacer pour échanger avec elles, par ce qu’il était temps que nous parlions le même langage quand il s’agit de la construction de notre chère patrie le Burkina Faso. »

L’union des burkinabè constituera la barrière contre l’ennemi
Le président de l’hémicycle burkinabè pendant près de trois (3) heures d’horloge a échangé avec les fils et filles de la région du Centre-Ouest pour recueillir leurs préoccupations, en vue de trouver des pistes de solution. Mais avant ces échanges, Alassane Bala Sakandé s’est longuement entretenu avec ses hôtes du jour, sur la question sécuritaire et celle de l’unité entre les burkinabè. Sur ce dernier point, il a affiché, qu’il est impératif que les burkinabè cultivent l’union et le vivre ensemble : « Nous devons quitter le verbiage creux pour prôner la cohésion, l’unité et bannir l’exclusion. Et cela pour que nous puissions aller dans la même direction où nous pouvons défendre notre chère patrie ». Chaque burkinabè compte, poursuit le PAN, majorité ou opposition, peulh, mossi, gourmatché, jeune, vieux, femme ; tout le monde compte.

Il est important, continue-t-il, que nous puissions taire toutes nos divergences lorsqu’il s’agit de notre mère patrie et aller dans la même direction. Sur la question de la menace terroriste dont le pays des Hommes intègres fait face, le président de l’assemblée nationale, est resté ferme que tant qu’il n’y aura pas la sécurité pour tous les burkinabè, aucun processus de développement ne peut être mené. Pour lui, les uns et les autres ont compris qu’ils ne doivent pas se mettre à l’écart, ils doivent être partis prenantes dans la chose. Et c’est à nous aussi Hommes politiques, de travailler de telle sorte que quelqu’un ne se sente pas laissé sur le bas-côté de la route, a-t-il laissé entendre. « Si nous faisons cela et que les politiques sont engagés, il ne nous reste qu’à engranger des victoires pour que le Burkina Faso puisse demeurer un havre de paix » selon Mr Sakandé.

Recueillir les préoccupations des forces vives de la région du Centre-Ouest
Prenant la parole, le représentant des jeunes a soulevé la difficulté de la formation professionnelle des jeunes dont ils font face. Quant à la porte-parole des femmes, elle a fait ressortir le besoin de renforcement de capacités des femmes de la région ainsi que le difficile accès des fonds alloués aux femmes en raison des garanties demandées qui posent problème. Certaines de ces préoccupations ont eu un écho favorable chez le PAN, mais pour celles restées en suspens, il a promis de prendre langue avec les ministres en charge de ces questions pour mieux comprendre. Dans la foulée, il a promit que l’assemblée nationale mettra la somme de dix million (10.000.000) f cfa à la disposition des organisations féminines de la région et le même montant au conseil régionale de la jeunesse du Centre-Ouest. Il a terminé en annonçant que très prochainement son institution mettra en place ‘’le bureau du citoyen’’, qui sera l’interface entre les populations et l’assemblée nationale, dont la région du Centre-Ouest aura une antenne.

Aziz KABORE (Correspondant)