Procès du putsch : « Nous avons tout simplement pris acte pas que nous étions d’accord avec ce qui se passait » dixit le colonel major Poko Ilboudo.

Dans le but de la manifestation de la vérité relativement aux évènements du putsch manqué, un autre témoin s’est présenté à la barre du tribunal militaire, ce mercredi 13 février 2019. Il s’agit du colonel major, Poko Ilboudo, ex-conseiller (maintenant à la retraite)du Chef d’Etat-Major Général des Armées(CEMGA).

Le colonel major, Poko Ilboudo, a été soumis à l’exercice de relater ce dont il a été témoin aux moments des évènements du putsch manqué. Voici son récit. « J’ai pris part à la réunion convoquée par le général Diendiére le 17 septembre 2015. L’objectif de cette réunion était de nous informer sur la situation qui prévalait et demander notre soutien pour la sécurité des personnes et des biens » a-t-il relaté. Avant de renchérir :« Je précise que la veille, une autre rencontre avait eu lieu au camp Naba Koom II, à laquelle moi je n’ai pas pris part».

A la question du parquet militaire de savoir si les chefs militaires ayant pris part à la réunion étaient d’accord avec ce qui avait été dit lors de la réunion, le témoin a laissé entendre que « nous avons tout simplement pris acte.Pas que nous étions d’accord avec ce qui se passait ». Le parquet rebondit avec une autre question à savoir si le témoin en participant à cette réunion n’avait pas peur pour sa sécurité. A cela, Poko Ilboudo répondit « J’avais peur pour ma sécurité car en arrivant déjà à la rencontre, j’ai vu des militaires postés un peu partout. C’est pour cela que, quand le général Diendiére a fini de passer son information, j’ai moi-même posé la question à savoir ce qu’il en était de notre propre sécurité. Comme réponse, il nous a assuré que des dispositions seront prises pour notre sécurité ».

Après cela, c’est le temps de confrontation avec le concerné, en la personne du général Diendiéré. Celui-ci est donc appelé à la barre. A sa prise de parole, il confirme que le témoin n’était pas effectivement présent lors de la précédente rencontre la veille et que cela entrait en droite ligne avec ce qu’il avait déjà fait savoir devant le tribunal militaire ».Les avocats de la défense, qui l’un après l’autre ont posé au témoin des questions d’éclaircissement dans le seul but de tirer de nouvelles informations pouvant sauver la peau de leurs clients.

Flore KINI