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Procès du putsch : le soldat de première classe Ouédraogo Issaka reconnait avoir reçu près de 2 millions de francs en provenance de la Cote d’Ivoire

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Chargé de la sécurité du domicile de l’ex-président Kafando au moment des faits, Issaka Ouédraogo a comparu le 1er septembre. Accusé de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat, de coups et blessures volontaires et de meurtres, celui qui est défendu par maitres Yamba et Bazyémo, clame son innocence …même s’il reconnait avoir de reçu de l’argent en provenance de la Cote d’Ivoire.
L’interrogatoire du soldat de première classe Ouédraogo Issaka n’aura pas duré plus de deux heures. Alors qu’à un moment donné, l’intéressé s’est rendu en Côte d’Ivoire, les questions du parquet et des avocats de la partie civile ont surtout concerné les raisons de ce départ, « pourquoi la Cote d’Ivoire et pas dans un autre pays ? ».Ce que l’accusé rétorque par le fait que la Cote d’Ivoire est le seul pays étranger où il a des parents. La version du procureur est tout autre. Pour lui, la « fuite » du soldat est en relation avec les événements de septembre et que l’intéressé a des choses à se reprocher. Il en veut pour preuve le fait que l’expertise du téléphone portable de Jean-Florent Nion a révélé qu’une somme de près de 2 millions de francs devrait lui revenir. L’expéditrice n’étant rien d’autre qu’une ivoirienne du nom de Khadidja Ouattara. L’accusé admet avoir reçu la somme mais met cela sur le compte de la très grande amitié qui le lie à Nion. « On se connait depuis bien longtemps » plaide-t-il.
Quant à la raison pour laquelle il n’a rejoint son poste après la dissolution du RSP que le 28 septembre, elle est due au fait qu’il n’y avait pas de communiqué officiel même s’il a entendu ceux qui étaient distillés à la radio. « De ma carrière de militaire, les notes de services ont l’habitude d’être lues dans les casernes et non à la radio » explique-t-il. Pour la défense de l’accusé, il n’y a pas d’éléments qui attestent les chefs d’accusation. La question de la réception de l’argent doit être retirée car il s’agit d’un élément nouveau conformément à l’article 117 du code de justice militaire ont-ils plaidé. Et le voyage en Côte d’Ivoire trouve son explication dans le contexte du moment marqué par une haine généralisée à l’encontre de tous les membres du régiment. Pour eux, le parquet se trouve dans une position des plus inconfortables. « Pour établir des responsabilités, il faut des facteurs de rattachements »ont-ils justifié. Ce à quoi le parquet n’a pas consenti parce « la pièce est bel et bien régulière.»
Soumana LOURA
Bernard HIEN

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