Categories: A LA UNE

Procès du putsch : la contre-attaque de la défense de l’ex-bâtonnier Traoré Mamadou

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

A la reprise du procès ce jeudi 22 novembre 2018, toujours devant le prétoire, l’ex bâtonnier Mamadou Traoré. Se prêtant aux questions du parquet l’accusé affirme avoir donné les éléments factuels. Toutefois, le parquet estime qu’au regard des affirmations des uns et des autres, Me Traoré n’était pas au camp Naaba-Koom de 22h jusqu’à minuit mais bien au-delà.

« Celui qui sait qu’il ne sait pas saura. Celui qui ne sait pas et prétend savoir ne saura jamais » a laissé entendre Me Moussa Coulibaly, conseil de l’accusé. Il estime que son client a été suffisamment écouté sur ce qu’il sait et sur ce qu’il a fait. En ce qui les concerne, Me Mamadou Traoré n’a fait qu’exercer sa profession. « J’ai entendu certaines personnes s’émouvoir que mon client n’ait pas eu peur d’aller dans la nuit sur un champ de tir porter un message. C’est son sacerdoce. Je pense plutôt que ce sont des accusations porteuses de charges, infamantes, injustifiées, infondées qui lui ont conduit devant cette barre » s’indigne Me Coulibaly. Aussi, estime-t-il que demander qu’un avocat produise un commencement de preuves comme le demande le parquet à l’exemple de Sidi Lamine est absurde. « Si l’avocat est un intermédiaire de la justice alors vous devriez situer » argue Me Coulibaly.

Pour Me Monté ce qui échoit dans ce procès, c’est la recherche de la vérité ; recherche dans laquelle le tribunal doit être neutre et impartial. Enfin, lorsque le parquet évoque ce dossier, le conseil affirme ne pas se retrouver car dit-il : « il y a des choses qui ont été dites et sont des contre-vérités, des inepties. Le parquet militaire fait une lecture à trou des accusés. Je suis choqué que le bâtonnier Mamadou Traoré soit trainé au banc de l’infamie pour n’avoir rien fait ».
Par ailleurs, les conseils de l’accusé pensent qu’en tant que confrères, ils devraient faire preuve d’humilité et être plus sérieux dans cette recherche de justice. Pour ce qui est des autres infractions telles que les meurtres, coups et blessures, le parquet les qualifient d’infractions de conséquences. Quant à Me Farama, il estime que nul n’est au-dessus de la loi. « S’il eut fallu choisir de défendre un confrère que de défendre les pauvres clients qui ont eu du mal à avoir des avocats, le choix serait imminent n’empêche que je sois exclu du corps » a martelé Me Farama.

Wendemi Annick KABORE

Annick KABORE

Recent Posts

ASCE-LC : le rapport d’activités 2023 remis au Premier ministre 

Ce lundi 30 juin 2025, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu des…

13 heures ago

Burkina Faso – Guinée-Bissau : Renforcement de la coopération Sud-Sud en matière de protection sociale 

Une délégation gouvernementale de la République de Guinée-Bissau séjourne au Burkina Faso dans le cadre…

18 heures ago

4e Conférence internationale sur le financement du développement: agir vite pour l’effectivité des ODD à cinq ans de la date butoire

Séville, le 30 juin 2025. À l'initiative de l'Organisation des Nations Unies, il s'est ouvert…

18 heures ago

Fada N’Gourma : la salle polyvalente officiellement inaugurée

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a procédé, ce samedi 28 juin 2025, à…

3 jours ago

SPORT: l’équipe de la Présidence du Faso domine pour la 3e fois consécutive les professionnels du football

Depuis 2023, chaque année et à la même période, les professionnels du football et l’équipe…

3 jours ago