Procès du putsch: fin des plaidoiries des avocats du général Diendiéré

La défense du Général Diendiéré a pris fin, ce mardi, 7 août 2019. Ses avocats, l’un à la suite de l’autre se sont succédés pour le tirer d’affaires. C’est au tribunal qu’il revient d’apprécier leurs plaidoiries.

La lourde armée d’avocat qui était bâtie autour du général Gilbert Diendiéré pour assurer sa défense a fini de livrer bataille. Le dernier mot est au tribunal militaire. En effet, cette armée d’avocat composée de, Me Mathieu Somé, Me Paul Kéré, Me olivier Yelkouni, Me Latif Dabo, Me Jean Degli , a démontré par A+B, qu’il n’était pas l’auteur du putsch. Même si le parquet a requis la prison à vie contre lui et sa démission au grade de Général. Cette condamnation selon eux prouve que le parquet avait déjà trouvé son coupable avant le jugement.

Pour le dernier intervenant de ses avocats, Me Degli, cette réquisition est une manière pour lui de le tuer, comme la peine capitale n’existe plus au Burkina Faso. « Mais le général ne mourra pas, son nom subsistera à jamais » a-t-il laissé entendre. Avant de se pencher sur les prouesses que le général aurait accompli pour son pays. Il ajoute que le général a contribué à un moment de sa vie à ce que la haute volta devienne le Burkina Faso. Et même qu’il aurait servi à porter Thomas Sankara au pouvoir. « L’histoire retiendra Gilbert Diendiéré » a-t-il déclaré. Puis en s’adressant au tribunal militaire, il déclare: « vous avez jugez un homme qui a rendu un grand service à la nation ».

À la suite de ses avocats, le Général a été appelé à la barre pour donner son dernier mot. Après avoir adressé ses salutations au tribunal militaire qui l’a entendu, il n’a pas manqué de demander la clémence dudit tribunal en sa faveur. Également il adressé des remerciements aux différentes parties sans oublier les victimes et les parents des victimes, à qui il leur a demandé pardon.

Plaidoiries des avocats de Adama Ouédraogo dit « Damis »

Après les mots du général, ce sont les avocats de l’accusé Adama Ouédraogo, dit Damis, dont Me Paul Kéré et Me Stéphane Ouédraogo qui prennent les devants pour leurs plaidoiries. En ce qui concerne leur client, deux infractions sont retenus contre lui. Il s’agit de la complicité à la sureté de l’État et du meurtre et coups et blessures. Ces faits retenus contre sa personne, lui a valu 10ans d’emprisonnement selon les réquisitions du parquet.

L’avocat de Adama Ouédraogo dans sa plaidoirie a tenté de décrire qui il est pour convaincre le tribunal de trancher en sa faveur. Ainsi pour lui, Damis est un journaliste passionné de l’information juste et vrai. Dans son argumentaire, il a laissé entendre qu’au moment de l’attentat du 02 Mars qui a porté atteinte à l’Etat Major des armées ,il a appelé Damis et il se trouvait que sa soif de l’information le conduisait sur les lieux. Et Me Kéré de dire que c’est la primeur de l’information qui l’a conduit à l’Etat Major des armées et que c’est cette même soif qui l’a amené à Kossyam au moment des faits sinon rien d’autre.

Pour les avocats du journaliste, c’est une victime qui est entrain d’être jugé à la place d’un coupable . Car eux, le compare à un digne soldat qui était au combat, où sa dignité a été bafouée par moment. « Il a été frappé à la cordelette » a confié Me Kéré.

Par ailleurs, ces avocats sollicitent auprès du tribunal son acquittement. Aussi, ils soutiennent qu’il n’a fait que son travail et qu’il est innocent dans ce dossier. Le seul crime dont il est coupable est celui d’être assoiffé et d’apporter de l’information juste et vraie à l’opinion publique, a conclu Me Kéré.

Flore KINI