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Procès du putsch : comparution de l’ex bâtonnier Mamadou Traoré, conseil de Maky Sall au moment des faits

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« Compassion aux victimes du 16 septembre et jours suivants, aux disparus que leurs âmes reposent en paix, aux parents des victimes toutes mes condoléances et prompt rétablissement aux blessés ». C’est par ces mots que s’est terminé l’interrogatoire du colonel-major Kiéré qui aura duré cinq jours.

A la suite du colonel-major Kiéré, comparait devant le tribunal l’ex-bâtonnier Mamadou Traoré. Ce dernier est poursuivi pour attentat à la sureté de l’état, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes.

De la genèse de l’accusé, c’est suite à un appel du président Maky Sall qu’il se serait retrouvé au Naaba-koom dans la nuit du 16 septembre 2015 pour transmettre un message au général Gilbert Diendéré : « Dis au général de s’impliquer dans la résolution de la crise et que rien n’arrive aux otages ». Dans la suite de sa narration, il se serait rendu le 19 septembre à Laico pour faire un au revoir à Maky Sall. De là, ce dernier lui aurait fait le point de la sortie de crise. En ces lieux dit-il : « Le général m’a appelé affirmant vouloir voir Maky Sall. Il est donc venu sur place et après une longue discussion, Maky Sall a signifié qu’il fallait rester pour la sécurité et le maintien de l’ordre ».
De la déclaration du CND lue par le colonel Bamba, l’accusé dit ne rien savoir : « Au moment des faits, j’accompagnais le président Maky Sall en tant que son conseil pour le dénouement de la situation ». Des rencontres à Laico, Me Traoré affirme avoir participé qu’à une seule rencontre et ce à la demande du président sénégalais.

En ce qui concerne le rôle d’entremetteur entre Maky Sall et le général, Me Traoré estime qu’il était important pour le président de planter le décor et que l’avocat est comparable à une tortue et sa carapace –ou que vous soyez vous restez avocat.
La partie civile

« Ce n’est jamais agréable d’interroger un confrère et de surcroit un ex bâtonnier, un ami » a laissé entendre Me Farama à l’entame de son propos.
Me Farama apprécie la posture de l’ex-bâtonnier et qualifie son attitude d’humilité. Quant à la déclaration du général selon laquelle Me Traoré faisait partie de sa délégation, l’accusé ne le reconnait pas. Me Farama dit attendre le passage du général pour avoir plus de précisions.

Wendemi Annick KABORE

Flore KINI

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