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ODJ : les militants réclament justice pour leurs camarades assassinés

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Le 30 mai dernier des militants de l’Organisation démocratique de la jeunesse(ODJ), ont été assassinés près de Sebba dans la province du Yagha. Après avoir déposé une plainte à la justice militaire, les parents et camarades des victimes ont animé une conférence de presse le 02 juillet 2019 à Ouagadougou, pour déplorer les obstacles à la manifestation de la vérité.

L’indignation est l’état d’esprit qui prévaut le mieux au sein des militants de l’ODJ. Plus d’un mois après l’assassinat de leurs camarades, ils ne sont pas situés sur l’identité des coupables. « Nous attendons toujours que justice soit faite pour pouvoir organiser les obsèques dignes de nos militants » plaide l’un des parents des victimes.

Héros national

Le militantisme de Cissé Fahadou et Balima Hama leur valent des inimitiés aussi bien dans l’administration qu’auprès de certaines sociétés minières. « Ce qui les exposait de facto » assurent-ils. L’une des victimes avait même été incarcérée deux (02) ans durant du fait qu’elle était en butte à une société minière semi-artisanale. « Ce qui n’avait pas eu raison de leur détermination » rappelle les conférenciers. C’est d’ailleurs dans le cadre de leur activisme que les militants se rendaient chez le haut-commissaire pour entre autres discuter des problèmes en lien avec l’orpaillage et la fermeture des sites artisanaux mais aussi des rackets auxquels s’adonneraient certains agents de l’administration. L’assassinat s’est produit à quelques encablures de Sebba. Les conférenciers regrettent que malgré que les activistes aient été décorés comme « héros nationaux » dans la foulée de l’insurrection populaire, l’administration n’a pas daigné prendre en charge les frais d’autopsie et de transport des corps des victimes.

Aucune piste n’est à écarter

Dans une déclaration qu’il a faite à ce sujet, le parti au pouvoir a pointé du doigt les groupes terroristes tout aussi actifs dans la province. Pour les parents des victimes par contre si l’hypothèse terroriste n’est pas à écarter, on peut supposer des règlements de comptes d’autant que les deux militants étaient ouvertement menacés. La responsabilité du pouvoir est aussi engagée car il est de son devoir de protéger les citoyens quelles que soient leurs convictions.

Soumana LOURA

Michel Caboré

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