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Musique burkinabè : Saymone, un artiste talentueux et engagé

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Depuis ces dernières décennies, la musique burkinabè connait une évolution significative. En effet, la jeunesse bukinabé est devenue de plus en plus active dans ce domaine à travers plusieurs variétés musicales. Mais les motivations diffèrent chez les uns et les autres. L’équipe de Fasopic est allée à la rencontre d’un jeune talentueux pour comprendre ses aspirations.

Seydou konda, connu sous le nom de Saymone, est un jeune artiste burkinabé évoluant dans le domaine de la musique, il y a environ dix ans. Après avoir passé une partie de son enfance au Niger, seydou Konda revient au pays des hommes intègres. Ancien élève de l’école coranique, Il fut très vite piqué par l’amour de la musique, devenu une passion.

Très talentueux et engagé, saymone est à son deuxième album et des singles, dont le dernier s’intitule « Pulo dêbô », en langue fulfundé. D’une voix mélodieuse, Saymone tente de magnifier la femme peuhl à travers de paroles fortes. Dans le but d’évoluer avec la modernité, le jeune musicien n’a pas de genre musical figé, il s’aventure sur tous les genres musicaux. Contrairement à ceux qui considèrent la musique comme un simple domaine de divertissement, Seydou Konda, pense que la musique est porteuse d’avenir et doit être un domaine professionnel comme les autres métiers. Son ambition est de faire carrière et de se retrouver un jour sur la scène internationale, pour la fierté du Burkina.

Mais comme l’arbre ne doit pas cacher la forêt, Saymone n’a pas manqué de souligner les difficultés que rencontre la musique burkinabè et en particulier les jeunes artistes musiciens qui désirent en faire une carrière. Pour lui, c’est un milieu animé par l’influence du lobbying et les plus forts, travaillent toujours à piétiner les plus jeunes talents. Il a également souligné la part de responsabilité de l’Etat.
Saymone pense qu’il y a une absence de volonté politique courageuse dans la promotion de la musique burkinabè. Pour preuve, il a signalé le fait que les bars, maquis et pire encore certaines radios, soient animés par la musique des artistes étrangers. Pour ce faire, il n’a pas manquer de confier que l’Etat gagnerait donc à prendre des mesures nécessaires pour endiguer cette pratique et inciter la population à consommer la musique locale.

Michel Caboré (Stagiaire)

HIEN

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