Lutte contre l’extrémisme violent : la culture comme une arme

Le ministre de la culture des arts et du tourisme a organisé un colloque national sur le rôle de la culture dans la prévention, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement(PNUD). Cette rencontre se tient à Dori du 05 au 06 novembre 2018. Ce colloque vise à impliquer les acteurs culturels dans la recherche des pistes contre le terrorisme.

Ces dernières années, la lutte contre l’extrémisme violent est devenue un défi majeur .Cette lutte était plus accentuée sur des stratégies militaire. Malgré la présence massive des forces de défense et de sécurité, le phénomène persiste. Pour les acteurs culturels, la solution de la lutte contre ce fléau pourrait venir de l’implication des acteurs culturels. C’est dans ce contexte que le ministère de la Culture des Arts et du Tourisme a initié le colloque national sur « le rôle de la culture dans la prévention, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale au Burkina » à Dori. Durant deux jours, ce cadre d’échanges sera une tribune pour interroger l’Histoire afin de trouver des solutions durables à la montée de l’extrémisme violent.Pour Abdoul Karim Sango, ministre en charge de la culture, les stratégies militaires contre le terrorisme sont conjoncturelles alors que les stratégies culturelles sont structurelles. « Il sera question d’interroger les populations sur leurs vécus et sur la manière du vivre ensemble pour la cohésion » a t-il ajouté .
La représentante résidente du PNUD au Burkina Faso Metsi Makhetha, a estimé que l’histoire du Burkina est riche d’enseignements et la culture pourrait être un socle pour endiguer l’extrémisme violent. Pour elle, le PNUD favorise une approche basée sur le développement et la consolidation de la paix ancrée dans les principes des droits humains et la nécessité de gouverner des sociétés de plus en plus diverses et multiculturelles. A l’issue de ce colloque les participants auront a élaboré une feuille de route qui permettra d’utiliser la culture comme facteur de riposte et de résilience aux actions extrémistes et violentes. Ce colloque rassemble plus d’une soixantaine de participants issus de différentes couches socioprofessionnelles et est financé par le PNUD.

Inoussa ZONGO (correspondant)