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Littérature : avec « Loin de Douala », Max Lobe fait l’éloge de la légèreté | FasoPiC
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Littérature : avec « Loin de Douala », Max Lobe fait l’éloge de la légèreté

Avec son nouveau roman, « Loin de Douala », le Camerounais Max Lobe défend un retour aux sujets du quotidien. Sans pour autant ignorer le terrorisme, la guerre ou la pauvreté.

Un vieil autoradio capte péniblement la station RFI. La voix nasillarde du journaliste annonce une énième attaque perpétrée par Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun. Sur la banquette arrière d’un taxi bringuebalant sont installés, en sueur et tout effrayés, deux jeunes garçons, Jean (le narrateur) et Simon, qui viennent tout juste de quitter leur ville natale, Douala. Ce sont deux des principaux personnages de Loin de Douala, le quatrième roman de l’écrivain suisse d’origine camerounaise Max Lobe. Ils filent vers le nord, où ils espèrent retrouver la trace de Roger, frère de l’un, ami de l’autre, disparu au lendemain de la mort de son père.

Comme nombre de brillants étudiants camerounais, Roger a décidé de « faire boza ». « Boza, c’est l’aventure, écrit Lobe. Tout un périple complexe qui mène les bozayeurs, par petites étapes, du Cameroun jusqu’en Europe. » Le road trip dessine en creux le délicat portrait d’une famille dominée par la figure d’une mère de deux enfants, Sita Moussima, colérique et attachante. L’un est un garçon modèle, étudiant sérieux, bien élevé, chouchouté par sa mère. L’autre, enfant dissipé et bagarreur, rêve d’une grande carrière de footballeur.
Maturité et vie quotidienne

Le narrateur emprunte trains et taxis-brousse, dort dans de miteuses auberges. Le voyage entre le sud et le nord devient alors parcours initiatique. Comme une caméra, la plume de Max Lobe restitue les scènes de la vie quotidienne dans les moindres détails. Les klaxons, les rires des vendeuses, les accidents de la circulation, la gouaille irrésistible des tenancières de bar et des filles de joie dans le quartier chaud de Mini Ferme Melen, haut lieu de la prostitution à Yaoundé.

Lobe dit avoir eu envie de montrer à ses amis d’Occident un Cameroun plein de vie, d’images et de couleurs, loin des habituelles références misérabilistes que diffusent leurs télévisions. Il assure avoir écrit en pensant aussi au public qu’il s’est découvert en Afrique. Le livre parle également aux Camerounais, qui sont nombreux à n’avoir jamais songé à explorer le pays dans lequel ils vivent.

Le lecteur n’échappe alors ni à la torpeur des ruelles, ni à la puanteur des bars, ni à la décrépitude des hôtels

Selon Lobe, Loin de Douala représente le roman de la maturité. Celle d’un auteur qui se saisit d’une myriade de thématiques avec calme et légèreté, revient aux fondamentaux, c’est-à-dire aux sujets simples : la famille, l’amour, la place de la femme dans le couple, la jalousie, la pauvreté, la loyauté, la fourberie, la religion, le football…

Et si le terrorisme demeure en toile de fond de son récit, Lobe déroule la vie quotidienne, avec ses misères et ses joies, ses rires et ses pleurs. Il restitue des atmosphères singulières : l’ambiance chaleureuse des « tourne-dos », ces restaurants en bordure de rue où les clients mangent dos à la route. Le lecteur n’échappe alors ni à la torpeur des ruelles, ni à la puanteur des bars, ni à la décrépitude des hôtels.

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