Cinq jours après le gigantesque rassemblement du 5 juin, en plein boom du Covid-19 et l’ultimatum de rendre le tablier, Ibrahim Boubacar Keita se lave tranquillement les mains à Bamako. Le grand voisin malien est malade, le pays va-à-vau l’eau et bien malin qui saura nous dire quelle sera l’issue de cette crise multidimensionnelle ? Si dans un pays laïc, des citoyens peuvent se décider après une prière d’envahir les rues pour exiger la démission d’un Président de la République, c’est qu’entre la mosquée et le palais de Koulouba, il n’y a qu’une natte à enjamber ?
L’avenir du Mali n’intéresse aucun de ces émeutiers populistes sortis le 5 juin dernier. En usant de ruse et de fourberie dans leurs macabres calculs politiques, le prêcheur Dicko et les différents acteurs poussent leur pays au bord du précipice. L’imam Dicko et son allié, le chérif de Nioro ne sont-ils pas les principaux artisans des victoires électorales de IBK ? Notre guide spirituel se sent des ailes depuis qu’il a eu la peau de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et l’appétit vient en mangeant ! En sept ans de pouvoir, le Président IBK est à son septième chef de gouvernement en exercice.
Plus d’un an après sa nomination à la primature, Boubou Cissé, est resté réticent à faire sa déclaration de politique générale devant le parlement encore moins déclarer ses biens conformément la loi. Le Mali ressemble à un hippopotame mort et chacun se précipite pour se tailler le meilleur morceau de viande. Ce qui se joue au Mali ressemble à un poker-menteur autour de la succession d’IBK qui est dans son second et dernier quinquennat.
Karim le fils d’IBK est au centre de toutes les frustrations et il malmène une classe politique en panne de renouvellement. Karim est bien le gendre du président sortant du parlement, Issiaka Sidibé. L’actuelle majorité parlementaire se sentant flouée, soupçonne le député Karim Keita, reconduit président de la commission défense et sécurité de mettre en orbite ses amis, le Premier ministre Boubou Cissé et le nouveau président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, mal élu dans sa circonscription.
Toute cette agitation est-elle liée à la formation du gouvernement post-législatif ? Le départ d’IBK ne mettra fin aux souffrances du Mali. Le fantôme est dans la maison! Tant que des civils sahéliens, se montreront incompétents, incapables, inefficaces, et insouciants, la gestion du pouvoir politique n’est pas encore sortie des casernes militaires !
Ag Ibrahim
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