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Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali lancent une Zone économique spéciale commune

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Les Premiers ministres des trois pays ont paraphé en début de semaine le projet de création d’une Zone économique spéciale dans le triangle constitué par les villes de Sikasso (Mali), Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et Korhogo (Côte d’Ivoire).

C’est une première initiative d’une telle envergure en Afrique de l’Ouest. L’accord entérinant la volonté d’instaurer les Zones économiques spéciales (ZES) entre les régions de Sikasso, dans le sud du Mali, de Bobo-Dioulasso, dans l’ouest du Burkina, et de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, a été paraphé par les Premiers ministres Soumeylou Boubeye Maïga (Mali), Paul Kaba Thiéba (Burkina) et Amadou Gon Coulibaly (Côte d’Ivoire).

Ce projet, présenté par les trois gouvernements comme un accélérateur de l’intégration économique, verra la mise en œuvre de projets de développement socio-économique communs (infrastructures, unités industrielles…), avec des avantages fiscaux et juridiques pour les entreprises de la zone.

« Nous avons signé un document d’engagement politique à Sikasso qui matérialise la volonté des trois pays frères de développer le projet », explique à Jeune Afrique le chef de l’exécutif burkinabè, Paul Kaba Thiéba. Un dispositif institutionnel doit maintenant être mis en place pour rendre le projet opérationnel, sous la houlette des ministres chargés de l’Économie des trois pays.
Des projets à identifier

« Pour l’instant, nous n’avons pas encore identifié des projets communs à mettre en œuvre, ni de dispositions sur les plans fiscal et douanier », a précisé le Premier ministre burkinabè. Un calendrier sera arrêté et une équipe constituée pour identifier ces projets intégrateurs.

Le Burkina et la Côte d’Ivoire sont déjà liés par un accord exemplaire favorisant leurs échanges. En 2016, les échanges commerciaux entre les deux pays ont bondi de 20 %, passant notamment de 193,5 milliards à 232,7 milliards de F CFA (de 294 à 354,8 millions d’euros).

Un Traité d’amitié et de coopération, adopté en 2009, régit l’axe Abidjan-Ouagadougou, permettant la mise en chantier de plusieurs projets économiques, comme le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouaga au coût d’environ 1 200 milliards de F CFA ou encore la réhabilitation de la voie ferrée Abidjan-Ouaga-Kaya, confiée au groupe Bolloré qui doit y investir environ 400 millions d’euros.

Ahmed OUEDRAOGO

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