Koudougou : Naaba Saaga 1er célèbre son Na-baasga sous le signe de l’espoir

« Tenir la flamme de l’espoir », c’est autour de ce thème que sa majesté Naaba Saaga 1er d’Issouka, a célébré son 16^ème Na-baasga, le samedi 30 janvier 2021, au quartier Issouka de Koudougou.

« Pimm ! » Un coup de fusil assourdissant et l’assistance réunit à la place Naaba Boulgo du palais d’Issouka, se mit debout. Le ton est donné pour accueillir la première sortie de Naaba Saaga 1^er, vêtu d’une toge rouge et armé d’un sabre ;   symbole de son apparat de guerre et de son autorité.  Le même exercice a été réédité pour recevoir la deuxième puis la troisième sortie du chef d’Issouka, respectivement dans une toge blanche signe de paix, et enfin dans une toge multicolore synonyme de la diversité et de la beauté de la vie. Cette scène s’est passée au 16^ème Na-baaga ou fête traditionnelle de Naaba Saaga 1er d’Issouka, célébrée le samedi 30 janvier 2021.

Tenir haut la flamme de l’espoir 

Outre la crise sécuritaire, l’arrivée de celle sanitaire a aussi contribué à fragiliser les éléments fondamentaux du vivre ensemble au Burkina Faso, fait remarquer le chef d’Issouka. Il poursuit que cela a eu pour corolaire la déchirure du tissu social, la montée de la peur dans le cœur des uns et des autres, et le sentiment de repli sur soi. Face à cette situation, il convient donc de « Tenir la flamme de l’espoir » comme nous l’enseigne le thème du Na-baasga de 2021. « Nous devons garder l’espoir », exhorte sa majesté.  « Si nous nous disons qu’il n’y a pas d’espoir demain, nous allons mourir aujourd’hui » prévient-il. Naaba Saaga 1^er reste convaincu que ce Na-baasga devrait être un nouveau départ pour porter haut la flamme de l’espoir.

A chacun son objectif à ce Na-baasga

Un message interpellateur qui appelle plus d’un à maintenir la résilience.  « Il est de notre devoir de nous impliquer pour que tout aille pour le mieux », clame Zakaria Nonkré, étudiant à l’Université Norbert Zongo. Au-delà de l’aspect festif du Na-baasga, ce visiteur du jour, a confié avoir saisi son côté pédagogique. « J’ai renoué avec la tradition et j’ai découvert un pan de notre coutume, auquel nous n’avons pas accès tous les jours », affiche tout sourire l’étudiant Nonkré. Les autorités à l’image de Abraham Somdo, haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, n’ont pas manqué à cette fête coutumière. Il dit toujours compter sur les conseils avisés de Naaba Saaga 1^er, pour mener à bien la politique du gouvernement dans la province et partant dans la région.

Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)