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Journée internationale de lutte contre la corruption : L’ASCE-LC pour les sanctions des corrompus

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L’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a convié les hommes de média à un point de presse ce mardi 4 décembre 2018. Cette rencontre avec la presse a pour but d’informer l’opinion nationale sur l’organisation de la journée internationale de lutte contre la corruption qui se tiendra le 9 décembre prochain. Pour cette année les acteurs de lutte contre la corruption ont choisi de faire une fixation sur l’appropriation et la mise en œuvre de la loi anti-corruption au Burkina Faso.

Le 9 décembre prochain, le Burkina Faso va commémorer la journée internationale de lutte contre la corruption. Décrétée par les Nations unies il y a 12 ans de cela, c’est le thème : « Appropriation et mise en œuvre effective de la loi anti-corruption au Burkina Faso » que le pays des Hommes intègres va commémorer cette journée. Le contrôleur général de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga justifie le choix de ce thème par le fait qu’on ne peut pas parler de lutte contre la corruption et occulter un maillon essentiel de cette lutte, celui de l’impunité. A l’en croire, l’impunité nourrit la corruption et il faut véritablement œuvrer pour empêcher le passage à l’acte.

Selon ses explications, la sanction, en même temps qu’elle punit le coupable, exerce un effet de dissuasion sur tout potentiel candidat au même délit. Il précise que lorsque la sanction encourue est insignifiante par rapport au crime commis, cela sonne comme un encouragement au crime d’où l’importance de l’appropriation par tous de la loi anti-corruption. Pour lui, « il nous faut agir de sorte à ce que tous les faits avérés de corruption soient jugés et punis conformément à la loi ». Pour le contrôleur général de l’ASCE-LC, plusieurs acquis ont été enregistrés par le Burkina Faso au titre de cette lutte et à la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A l’entendre, il s’agit entre autres de l’adoption de la loi n°004/2015/CNT dite loi anti-corruption, modifiée par la loi 033-018/AN du 28 juillet 2018, la loi n°082/2015/CNT portant attribution, composition, organisation et fonctionnement de l’ASCE-LC, la loi n°05-2017/AN du 19 janvier 2017 portant création, organisation et fonctionnement des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée visant à accélérer le traitement judiciaire des dossiers de corruption et bien d’autres. Malgré ces importants acquis sur le plan législatif et institutionnel, explique Marius Ibriga, la corruption demeure une préoccupation inquiétante de par son ampleur et ses effets dévastateurs sur la gouvernance économique, financière et sociale. «

L’une des raisons de cette faible performance dans la lutte contre la corruption, reste malheureusement l’état généralisé d’impunité des crimes économiques et financiers en dépit de l’énorme travail de détection desdits crimes auxquels se livrent les acteurs du contrôle, de la presse et des OSC de lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance », a-t-il souligné. Et d’ajouté que les acteurs de la corruption à l’orée de ce 9 décembre 2018 ont choisi de faire une fixation sur l’appropriation et la mise en œuvre de la loi anti-corruption au Burkina Faso. Combien de crimes et de dossiers pendants devant les tribunaux, combien de rapports épinglant des auteurs de malversations diverses, de mauvaises pratiques administratives, de cas avérés de corruption restent sans sanctions judiciaires ou administratives ? S’interroge le premier responsable de l’ASCE-LC. Pour lui, au vue des cas patents d’impunités, il est nécessaire que la lutte soit revue et corrigée, « afin qu’il soit mis fin à l’impunité des faits et actes de corruption qui tendent à se systématiser dans nos administrations et notre société ».

Thierry KABORE (Collaborateur)

Annick KABORE

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