Impact de la COVID-19 sur le secteur minier : des ministres de 5 pays africains à la recherche de solutions

Les ministres en charge des mines du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal, du Niger et du Tchad ont échangé en visioconférence ce 24 septembre 2020, sur l’impact de la COVID-19 dans le secteur minier africain. A travers ces échanges, les ministres en charge du secteur minier de ces pays veulent trouver des solutions, pour une meilleure contribution du secteur, à la relance économique africaine.

La pandémie de la maladie à coronavirus a chamboulé tous les secteurs d’activités dans les pays, y compris celui des mines. À en croire le ministre des mines burkinabè Oumarou IDANI, les restrictions imposées aux sociétés minières au Burkina Faso ont entraîné le ralentissement ou la suspension de certains projets miniers, pendant plusieurs semaines. Il était urgent pour les pays dont l’économie est fortement dépendante du secteur minier, de se réunir pour réfléchir sur une meilleure contribution du secteur minier à la relance économique africaine.

À défaut de discuter sur la question pendant la SAMAO annulée à cause de la pandémie, le département de Oumarou IDANI a organisé la présente visioconférence sous le thème : « Impact de la COVID-19 sur le secteur minier africain ». Pour lui,  les échanges à travers la visioconférence ont permis d’évaluer l’impact de la COVID-19 sur le secteur minier et des solutions ont été présentées par les différents pays participants à cet effet.

La leçon à retenir de cette situation, c’est qu’il faut promouvoir les compétences locales. Et en termes de consommation, les sociétés minières ont compris qu’on pouvait tirer un avantage en consommant le local, car il y a du potentiel. Il ressort aussi des discussions, qu’il est important pour les pays miniers africains de travailler à installer des industries, à mesure de transformer sur place les matières premières.

Cependant, les différents ministres ont compris que pour avancer, il faut avoir une réglementation qui s’oriente vers le développement. Il s’agira de créer un environnement de partenariat gagnant-gagnant entre les sociétés minières et les États.

Du reste, pour ce qui est du Burkina Faso, les sociétés minières ont de manière générale, résisté à la situation. Pour preuve, dans la production de l’or, au 30 janvier 2019, la production était à 25, 62 tonnes et au 30 juin 2020 elle est à 26, 5 tonnes, ce qui veut dire que d’ici la fin de l’année, le pays pourrait atteindre une production d’environ 54 tonnes, a expliqué le ministre Oumarou IDANI.

Par ailleurs, Oumarou IDANI a souhaité que ces genres de rencontres se tiennent régulièrement et il a appelé tout le monde aux respects des règles dictées par l’OMS pour éviter un rebond de la pandémie.

Aubin OUÉDRAOGO