Grossesse et drépanocytose : dame Sanogo Soumayatou partage son expérience

La drépanocytose est un trouble qui affecte les globules rouges faisant en sorte que les vaisseaux sanguins se bloquent selon certains spécialistes de la médécine. Chez les femmes enceintes, elle entraîne des complications qui peuvent mener à un accouchement prématuré ou à une fausse-couche. Le risque que le bébé hérite de la maladie augmente si les deux parents sont porteurs du gène S. Cette situation n’étant pas aisée, dame Sanogo Soumayatou drépanocytaire SS partage avec vous son expérience pendant sa grossesse.

Sanogo Soumayatou est originaire de Touba, une ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Âgée de 25 ans d’électrophorèse SS, elle est mariée avec un homme d’électrophorèse AA et est mère d’un enfant de 5ans. La famille de dame Sanogo a découvert sa maladie depuis  son jeune âge (2 ans) et l’a soutenu depuis lors. Dame Sanogo dit avoir appris à vivre avec la drépanocytose et maintenant elle connaît tout ce qui peut déclencher ses crises. Pendant la grossesse raconte-elle, « la douleur se présente à chaque fois qu’elle a envie de son homme ». Aussi précise-t-elle, le moment des contractions pendant la grossesse est encore plus douloureux. C’est la « cata » a laissé entendre dame Sanogo.

Cependant, avec l’assistance des spécialistes se réjouit-elle, à la moindre crise, des produits sont tout de suite administrés et la douleur devient gérable. Elle avoue que sa grossesse a tellement été surveillée qu’elle a même été hospitalisée au CHU un mois durant. Avant la césarienne, 5 poches de sang l’ont été transfusée. Avec les doses d’antalgiques après l’opération, elle affirme n’avoir ressenti aucune douleur. La plaie aussi s’est cicatrisée après deux semaines.

Au finish, elle dit avoir mis au monde un enfant d’électrophorèse AS avec un taux du gène S de 34%, après une grossesse de 7 mois et demi. A sa naissance elle pesait 1 kg et pour cette raison, le bébé est resté au CHU en néonatologie pendant 2 mois. La grossesse confie-t-elle, si elle est bien suivie, le malade de la drépanocytose peut jouir du bonheur de tenir un enfant en bonne santé dans ses bras.

Mireille Bailly