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Gastronomie : Le chitoumou, un met du terroir bobo en voie de disparition | FasoPiC

Gastronomie : Le chitoumou, un met du terroir bobo en voie de disparition

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Les chenilles, appelées « chitoumous » en langue dioula (les chenilles du karité), reviennent dans les plats des Bobolais chaque année et à la même période. Mais il semble que ce succulent met soit en voie de disparition.

Les chitoumous qui sont les chenilles de karité sont des prédateurs spécifiques de l’arbre de karité. Ils sont issus d’un papillon qui pond des milliers d’œufs lesquels évoluant successivement pour devenir des larves. De l’étape larvaire, ils évoluent pour devenir des chenilles. C’est lorsqu’ils évoluent en tant qu’insectes chenilles qu’on peut les consommer.Les chenilles se nourrissent exclusivement de feuilles de karité et apparaissent chaque année à la même saison, (en hivernage), ou le cycle est bien régulé. Vers le mois d’août-septembre, les chenilles commencent à descendre de l’arbre pour s’enfouir sous terre où ils vont continuer leur cycle, c’est-à-dire, se transformer en cristallite puis en papillon.

C’est ce papillon qui va encore pondre les œufs tout juste pendant la saison des pluies ensuite s’en suivra son éclosion et le cycle se poursuit. Pendant la période d’enfouissement dans le sol, elles contiennent une quantité non négligeable de liquides qui renferment des substances dissoutes comme les vitamines liposolubles (vitamines A, D, E et K).

Parlant de la valeur nutritionnelle proprement dite des chenilles, si l’on prend 100 grammes des parties comestibles, pour ce qui est de la couverture énergétique, elle fournit 430 kilocalories à l’organisme. La teneur en protéine varie de 53,9 à 63 grammes. Sa teneur en protéines dépasse celle du poulet rôti et même celle de certains autres aliments que nous consommons.

Concernant la hausse du prix, deux raisons essentielles sont à souligner : la première peut être due au changement climatique, voir la rareté des pluies, et la deuxième renvoie au fait que ces chenilles seraient exportées vers le Nigeria, d’où la diminution de leur quantité sur territoire burkinabé. La preuve est qu’en faisant un flash-back aux années antérieures, pendant le mois de juillet-août, avec seulement 200f, le citoyen bobolais pouvait s’offrir une boîte de tomate remplie de chenilles, alors que cette année, ce prix a connu une hausse considérable. A compter du début de la saison des chenilles, le prix de vente unitaire de la boite s’élevait à 2500f. Le prix actuel varie, entre 1000fcfa et 900fcfa.

Au vu de ce changement climatique les choses vont de telle sorte qu’il n’y aura plus de chenille dans la région de Bobo puisque déjà, on en trouve pratiquement plus dans les petits villages environnants de Bobo comme Kiri, Léguéma, Logfourousso, etc. Les localités les plus sûres sont Yangologo, Marbagasso.

Pour mémoire, si les vieux Bobo affirment qu’ils ont trouvé les chenilles à leur naissance, il nous revient qu’il n’y a pas de référence historique fiable en ce qui les concerne. En effet, les chenilles seraient venues de la migration, et c’est par l’intermédiaire d’un marabout venu du Niger que les Bobos mandarê les auraient découverts. Pourtant une autre hypothèse développe l’idée selon laquelle la consommation des chenilles aurait commencé par les Bobos précisément à une période de famine. Ce qui est sûr, c’est qu’elles font aujourd’hui partie intégrante de la culture bobo.

Flore Kini (Stagiaire)

Mireille Bailly

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