FESPACO 2019: Tu me prends pour qui, réalisé par Oumar Dagnon.

Il est de coutume de voir plusieurs personnes faire d’énormes sacrifices à l’approche des fêtes dans le seul but de paraître le plus beau ou la plus belle. Certains même iront jusqu’à faire l’impossible pour les mêmes raisons. Cependant il n’est pas rare de voir aussi des personnes ramasser les pots cassés de leurs actes, ceci dit le jour même de la fête, au plus tard le lendemain. Telle est l’histoire mis en valeur par le réalisateur burkinabé Oumar Dagnon dans ce film servi au menu du festin du FESPACO, le vendredi 1er mars 2019 au ciné Burkina.

L’histoire dépeint derrière ce 4ème long métrage du réalisateur burkinabé Oumar Dagnon est celle que connaît la plupart des sociétés africaines. L’Afrique est bien connue pour sa grande joie de festoyer si bien que certain l’assimile à un ventre plein tête creuse. Ce constat est bien mis en valeur dans ce film, sauf que de nos jours ce n’est plus la réalité du manger qui est d’actualité pour les jeunes. C’est plutôt adopter un style vestimentaire haut de gamme qui retient l’attention de plusieurs personnes. Malheureusement cela se fait au risque et au péril de certaines personnes, car n’ayant pas les moyens, ils sont souvent près à dépasser les limites pour accéder à leur rêve d’être le mieux vêtu le jour de la fête.

De ce fait, il n’est pas rare de voir filles comme garçons prendre des engagements par-ci, par- là afin d’atteindre cet objectif qui leur tient à cœur. Cependant le fait d’être allé au-delà de leurs propres moyens pour avoir ce qu’ils désirent a souvent des représailles contre eux. Ainsi d’autres se font déshabiller en public car ils ont refusé d’honorer leurs engagements. Certains vont jusqu’à perdre leur foyer car la confiance du conjoint est touchée.
Par ailleurs il faut retenir que vivre au-delà de ses moyens a très souvent été la source d’énormes difficultés que les gens rencontrent. Ce contenter de ce qu’on a n’est pas une fin en soi. Mais celui qui a compris le principe des temps et des saisons n’a rien à envier des autres.

Flore KINI