Fermeture du marché central de Diébougou :les jardiniers demandent un soutien aux autorités

Depuis la fermeture du central de Diébougou il y a quelques jours beaucoup d’activités tournent au ralenti. En ce qui concerne le jardinage, d’énormes produits périssent sur le terrain.

Plus de la moitié de la population de Diébougou est ravitaillée en condiments par les jardiniers de Bapla, une localité située à environ 5 km de Diébougou. Malheureusement, ces derniers ne peuvent plus écouler leurs produits à Diébougou à cause de la fermeture du marché central; également on ne peut plus avoir un regroupement de personnes de plus de 50 et pour conséquence, les produits pourrissent sur le terrain.

À notre arrivée le dimanche 05 avril 2020 pour faire le constat dans quelques jardins à Bapla,  le mécontentement se lisait sur les visages des jardiniers que nous avons rencontré dans les jardins. Pour Pascal SOME, porte-parole des jardiniers, c’est un deuxième covid-19 qui les frappe. Il explique : »Depuis que le marché est fermé, nous n’avons plus de lieux pour pouvoir écouler nos produits.C’est depuis novembre que nous avons démarré les travaux. A l’heure là,tout est mûr dans les jardins notamment le choux,les tomates,les aubergines… mais on nous interdit d’aller vendre à Diébougou vu que des mesures fortes ont été prises pou contrer le covid-19. Ce sont de bonnes mesures mais nous avons contracté des prêts pour acheter les intrants.Qu’allons nous faire?nous essayons de tourner le visage vers nos clientes de Gaoua qui par moment viennent avec une remorque pour acheter un peu et ce n’est pas à chaque fois.Vu toutes ces difficultés , nous demandons à toutes bonnes volontés de nous venir en aide.Que les autorités de Diébougou fassent un geste pour nous appuyer… »

Conscient de la situation,le maire de la commune de Diébougou, Alphonse SOMDA rassure que des dispositions sont entrain d’être prises pour pouvoir ouvrir deux marchés.Cela va éviter beaucoup de regroupement. Et les populations pourront faire le marché sans risques de contamination mais en attendant c’est une triste réalité que vivent ces jardiniers.Au moment où nous quittions, leurs seuls espoirs étaient qu’on puisse trouver une solution rapidement.

Tchiroubathian DABIRE(Correspondant)