Fada n’gourma: le message du mouvement u gulmu fi n’a pas été remis à l’autorité

Après la marche du 24 avril dernier, la population de la région de l’Est a battu une fois de plus le pavé ce samedi 31 juillet 2021 suite à l’appel des membres du mouvement u gulmu fi. L’objectif de cette marche  est  pour eux d’exprimer leur ras-le-bol sur les maux qui minent le développement de la région mais aussi exiger la satisfaction de la plateforme revendicative du mouvement. La marche a connu une forte mobilisation et le soutien d’autres mouvements frères.

 

Parti de la place des martyrs, les marcheurs ont arpenté les artères de la ville pour enfin se retrouver au gouvernorat afin de remettre le message du mouvement au gouverneur. Cependant, les FDS présents sur les lieux n’ont pas autorisé l’accès aux manifestants. « Nous avons reçu des instructions » ont-ils laissé entendre.  Le gouverneur a souhaité recevoir une délégation des marcheurs. Une proposition que les manifestants n’ont pas apprécié. Ils ont donc décidé de rebrousser chemin avec ledit message.

Pour le coordinateur du mouvement u gulmu fi, Emmanuel OUOBA, les points de la plateforme revendicative n’ont toujours pas trouvé satisfaction. « Après cette marche si rien n’est fait, nous allons devoir passer à une autre étape. Nous travaillons à contenir une certaine pression au niveau de la base » souligne-t-il.

Abondant dans le même sens, Dicko Yaya venu de Dori renchérit que les problèmes que vivent les populations à l’Est et ceux du Sahel sont les mêmes. « Nous nous sentons obligés de porter nos chaussures et de venir soutenir ce peuple frère ici à Fada. Que nos autorités sachent que rien ne va. Ce que vit Madjoari et Mansila inquiète. Nous ne sommes pas contre un individu mais de la façon dont les choses se règlent aujourd’hui et s’il faut user de nos chaussures pour que cela change on va le faire « a-t-il conclut.

Les différents points de la plateforme revendicative du mouvement u gulmu fi s’articulent sur les infrastructures routières, les questions liées à la santé, l’exploitation de phosphate à Kotchari et la question sécuritaire. Cette marche régionale s’est déroulée en simultané à Bogandé, Gayéri, Diapaga et Pama

 

Guingriyamba LALLOGO(correspondant)

 

 

Mireille Bailly

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