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Et si on arrêtait de vivre sur le dos du peuple ?

Alors que le Burkina Faso est confronté à des problèmes aussi coriaces, certains hauts fonctionnaires de l’Etat quant à eux, se font le plaisir de s’enrichir sur le dos du peuple. Entre détournements de denier publics, corruption au degré suprême et escroquerie notoire, on est tenté de dire que la justice à fort à faire, même si certains concernés sont pris en flagrant délit.

De l’affaire des 77 véhicules aux dossiers chauds comme le frou-frou des 70 000 000 FCFA entre le maire de la commune de Ouagadougou et certains magistrats, du patrimoine immobilier de plus de 252 millions de FCFA de l’ancien ministre de la défense Jean Claude Bouda, de l’enrichissement illicite du DG de l’ACOMOD, en passant par les escroqueries au sein du GSPR à la présidence du Faso et le business de 1 300 000 000 de FCFA du DG adjoint de la douane, ce sont  autant de dossiers judiciaires qui confirment  que la corruption a la peau dure  au sommet de l’Etat.

Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou Harouna Yoda, dans sa mission d’appliquer la loi, a pris les dossiers en main. Ainsi, il serait très difficile pour certains de s’en sortir de ces ‘’crimes économiques », même s’ils disent vouloir « sauver leurs têtes ».

Le paradoxe

Pendant que le chômage ‘’rase les crânes de milliers de diplômés », et que le gouvernement lui-même crie aux caisses vides de l’Etat, certains ne se gênent pas à piller les biens du pays. Cette pratique de ‘’l’enfumage politique’’ est très révoltante d’autant que le Burkina Faso est ‘’malade 4 fois ». Et ses maladies sont entre autres les crises sécuritaire, sanitaire, humanitaire et économique.

Dans cette même dynamique, l’on assiste à une ‘’guerre froide’’ entre les syndicats et les gouvernants. Alors, quand des syndicats pullulent tout temps dans les rues pour réclamer une bonne gouvernance, quand des travailleurs de l’Etat sont à la merci de coupures de salaires dites « abusives », lorsque la vie chère fait la sagacité dans le pays parce qu’il n’y a pas d’argent, et que paradoxalement, des milliards de francs CFA transitent entre un groupuscule de personnes, il convient ipso facto de dire, que les dirigeants sont en train de semer la graine d’un lendemain d’incertitude.

Mais, le peuple ne doit pas perdre espoir car, l’attitude du procureur du Faso laisse entrevoir que les brebis galeuses répondront de leurs actes devant les tribunaux compétents de la nation.

Nicolas BAZIÉ

 

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