Entrepreneuriat : de vendeuse de beurre de karité à propriétaire d’une cave

N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est ainsi qu’elle a commencé le commerce de beurre de karité. Aujourd’hui, elle est un modèle dans la ville de Diébougou.

Âgée de 51 ans, Mme Kambou a commencé son entrepreneuriat en 1993 par la vente de beurre de karité. En effet, elle a débuté avec la somme de 3000f qu’elle utilisait pour payer le beurre et qu’elle revendait à Bobo. Selon elle, elle réalisait un bénéfice de 100% car elle payait le beur au prix unitaire de 5f qu’elle revendait à 10f. Avec le bénéfice qu’elle se faisait, elle a décidé de passer à un niveau supérieur dans son commerce. Ainsi, elle payait des gluants et levures pour aller revendre en Côte d’Ivoire. Et là elle ramenait des tissus et autres articles au Burkina Faso.

C’est ainsi qu’en 2002 elle a ouvert un cabaret à Diebougou où des femmes y préparent le dolo. Malgré l’existence du cabaret qui faisait monter un peu son économie, elle continuait de traverser les frontières du pays pour acheter des articles de femmes. Et en 2007, elle a ouvert un 2e cabaret et s’est acheté une moto tricycle. Dès lors, l’espoir était déjà installé en elle. De deux cabarets, elle ouvre ensuite un magasin de vente de mil, un maquis et enfin la cave. A en croire Dame Sophie, son objectif était de réussir comme ses promotionnaires qui ont eu la chance d’aller à l’école. Elle a fait comprendre qu’actuellement, elle a 24 femmes qui travaillent avec elle aux cabarets, quatre personnes au maquis et deux personnes à la cave. Plus loin elle a noté qu’avec 3000 francs CFA au départ, elle dispose aujourd’hui comme chiffre d’affaires, plus de 4 millions dans son compte. Cependant, des difficultés demeurent.

Pour Madame Kambou, les difficultés sont d’ordre familial et organisationnel. D’abord, au départ pour sauver son foyer, elle a abandonné les voyages internationaux car son époux trouvait qu’elle prenait des risques. Ensuite, elle n’arrivait pas à s’en sortir par rapport aux dépenses qu’elle effectuait et elle perdait beaucoup d’argent. Pendant ce temps ajoute-t-elle, elle n’était pas organisée comme aujourd’hui.

Pour finir, elle a invité toutes celles qui veulent lui ressembler à se mettre au travail sans relâche, à demander des conseils à elle ou à quelqu’un d’autre. Elle les a invités aussi à cultiver un esprit de collaboration et à être dynamiques. Aujourd’hui, on ne doit pas attendre que tout vienne de l’homme car nous disposons de mêmes potentialités et les mêmes opportunités, a-t-elle conclut.

 

Tchiroubathian Dabiré (Correspondant)

bazie

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