Entreprenariat: à la découverte de quelques innovateurs chocs du Burkina

En vue de s’imprégner du travail qu’abat des innovateurs/ entrepreneurs dans les domaines d’activité tels que l’agriculture, la santé, l’énergie, l’environnement, l’Agence National de la Valorisation des Résultats de la Recherche (ANVAR) a initié une sortie terrain. Durant 24h, Dr Louis Sawadogo, directeur général de l’agence était à la tête de cette caravane d’hommes de médias, le samedi 6 juin 2020, pour constater l’effort des jeunes inventeurs.

Christian Bazié, jeune innovateur évolue dans la technologie. Dans son entreprise, ils produisent des foyers Nafa domestiques mixtes et charbon, des grilles (poisson, viande et frites), des broyeurs de manioc à moteur, des broyeurs à marteau, des four à gaz ( biscuits, pâtisserie), des foyers à gaz cantine et restaurant, des presses manuelles de manioc (à une vice centrale de 0 à 500kg, manuel à double vice), des séchoirs à gaz ( Attiéké, farine, fruits et légumes) et des séchoirs/fumoir à gaz poisson et viande.

L’entreprise SINALY ECOLO EXPRES, elle, est spécialisée dans la conception des poubelles, des fauteuils et peaux de culture hors sol fait à base de pneus. Selon son responsable Dramane Sanogo, l’objectif c’est de résoudre définitivement la question des déchets pneumatiques, en valorisant au moins 90% de ces déchets. L’autre innovation est la poubelle de tris qui comprend six sacs de couleurs différentes, remplaçables à chaque passage des videurs de déchets. L’avantage est qu’une fois au centre de traitement, plus besoin de perdre du temps pour les tris. La couleur indique la contenance de chaque sachet. Par rapport au prix, Dramane Sanogo explique que les coûts vont de 5000 à 30.000 FCFA.

Comparativement aux autres types disponibles sur le marché, le lave mains Tipis-Taps Prenne de Bernardin Posa est à approvisionnement automatique. Il peut être branché à l’eau courante ou connecté à un fût qui sert de château d’eau. Aussi, les eaux usées sont aussi évacuées à travers un tuyau qui par la suite est traitable et réutilisable. Avec 200.000f tout le monde peut s’en acquérir.

Après la visite des sites, le Dr Louis Sawadogo s’est dit émerveillé par le travail des uns et des autres. Le seul bémol qu’il a relevé est que les gens travaillent mais manquent de visibilité. “ Ces personnes ont besoin non seulement d’un accompagnement, d’équipements spécialisés,  mais aussi d’une mutualisation de l’ensemble des efforts” a indiqué sieur Sawadogo.

Par ailleurs, il souligne que la visite n’est qu’un échantillon des inventeurs visités. Toutefois, il rassure qu’il poursuivra son plaidoyer auprès des autorités, pour qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement afin d’arriver au consommons local car, dit-t-il, « c’est l’unique façon de créer des emplois et de soutenir l’économie ».

Wendemi Annick KABORE