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Après avoir passé deux ans au Burkina Faso comme Ambassadeur, la diplomate de la république fédérale du Nigéria Rahmatu Dunama Ahmed, est en fin de mission. Elle a dit au revoir au peuple burkinabè, ce mardi 11 février 2020, lors d’une cérémonie organisée à la résidence du ministre des affaires étrangères burkinabè.
La diplomate dans son intervention, a déploré le phénomène du terrorisme qui prend de plus en plus de l’ampleur, causant quotidiennement des deuils dans les familles. Une minute de silence a été obtenue à cet effet, en mémoire aux différents disparus. En plus du terrorisme qui sévit, elle a aussi relevé d’autres problèmes que rencontre le Burkina et le Nigéria. Il s’agit notamment du trafic d’êtres humains. En effet, comme si c’était ‘’du bétail en provenance de Gorom-Gorom’’, c’est en masse que des Nigérians envoient des filles nigérianes au Burkina Faso, pour ‘’inscrire leurs noms sur la liste des prostituées’’ ou pour simplement leurs faire des « esclaves ». Ce ‘’look for money’’ démesuré selon Dunama Ahmed est un véritable problème à prendre à bras le corps.
Selon elle, les filles qui arrivent à s’échapper et qui viennent à l’ambassade sont rapatriées au Nigéria. Les filles nigérianes qui font la prostitution sur les sites miniers au Burkina Faso sont assez. L’on est même tenté de dire que dans la sous-région, le taux est élevé au Burkina. En 2019 par exemple, indique l’ambassadrice Ahmed, ce sont au total 34 victimes qui ont été rapatriées devant plus d’une centaine de victimes.
Nicolas Bazié
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