Cité universitaire de Kossodo : 72 heures au rythme de la culture africaine

Revaloriser et restaurer la culture africaine, tel est l’objectif que s’est fixé l’union des étudiants pour la promotion de la culture africaine et de leadership,à travers l’organisation de ce festival. Selon le président de l’union Pema Neya, l’intérêt d’une telle initiative est immense dans la mesure où « nous sommes d’un milieu universitaire où nous avons connu un parcours depuis le primaire, où on nous apprend à nous exprimer dans une langue qui n’est pas la nôtre, à nous habituer à des éléments culturels de la nation qui nous a colonisés.Une telle activité revalorise et restaure l’image et la dignité de notre culture qui est notre âme, notre carte d’identité ». Pour promouvoir cette culture, la jeunesse estudiantine a été choisie car celle-ci doit être« le fer de lance »a-t-il ajouté.

Des expositions d’objets culturelles de nature diverse ont été au rendez-vous de ce festival. Des artistes en herbe,des troupes issues de différentes communautés ont rivalisé de talents au cours de leurs prestations sous le regard admiratif des spectateurs.Venus de la commune de Tchériba grâce à l’accompagnement du maire de la localité, des masques ont également tenu en haleine le public en s’invitant à ce festival des étudiants.Toute chose qui permettra à certains qui ne connaissent pas encore le masque de saisir cette opportunité de l’avis de PemaNeya : « Beaucoup d’étudiants viennent de la diaspora ou ceux qui sont à Ouaga n’ont pas eu la chance un jour de voir un masque.Beaucoup le voient dans les documentaires,sur internet, etc. Nous avons voulu que les masques viennent. En faisant venir les masques ici nous sommes en train de décomplexer ou de briser le mythe que certains associent aux pratiques du village. »

Avec comme parrain le ministre en charge de l’enseignement supérieur qui s’est fait représenter par son secrétaire général, le festival culturel estudiantin a également bénéficié du soutien d’autres structures. Le budget estimatif de cette activité s’élève à environ deux millions de francs CFA.

Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)