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Célébration de l’Aïd : « Le bon croyant doit aussi être un bon citoyen » imam Halidou Ilboudo de l’AEEMB

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A l’instar de beaucoup de pays, c’est le 15 juin que les musulmans du Burkina Faso ont célébré la fête du ramadan. Une occasion pour les guides religieux de rappeler les fidèles sur l’importance de garder allumer la flamme de la foi. Et à être utile à sa société.

Après 29 jours de pénitence, c’est le vendredi 15 juin que la fête du ramadan a été célébrée au Burkina Faso. Vêtus de leurs plus beaux atours, les Musulmans ne se sont pas fait prier pour prendre d’assaut les espaces dédiés aux prières collectives marquant la fin de l’Aïd El-Fitr. Comme à l’accoutumée, c’est dans l’enceinte de l’Université Ouaga 1 que l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans du Burkina(AEEMB) a accompli la sienne. L’imam du jour, Halidou Ilboudo a rappelé dans son prêche la nécessité pour tout musulman de garder la flamme de foi allumée. « Le ramadan ne doit pas être considérée comme une fenêtre que l’on ferme sitôt le mois fini. » a-t-il plaidé devant un parterre de fidèles majoritairement vêtus de blanc.

Cette foi qui doit être perpétuelle envers Dieu doit aussi se traduire en actes de compassion et de solidarité envers les plus démunis surtout en cette année où la disette menace une partie de la population. D’où l’appel de l’imam à utiliser les ressorts aussi bien traditionnels que modernes de la solidarité pour surmonter la période de soudure. Cela est d’autant plus une nécessité que tout croyant doit aussi être compatissant envers les plus démunis. « Celui qui dort rassasié pendant que son voisin dort le vendre vide, n’est ni un bon croyant ni un bon citoyen car le croyant est aussi un bon citoyen » a dit-il souligné.

Et l’imam de dénoncer les éventuelles spéculations qui ne manqueront pas se produire et « qui doivent être punies ». Dans la ligne de mire du prêcheur, se trouvent aussi ceux qui « endeuillent des familles au motif de servir les référentiels islamiques ». D’où son appel aux populations à la franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité(FDS). Pour lui, le modèle des Comités de Défense de Révolution(CDR), « les exactions en moins », peut être un moyen pour parvenir à cette fin. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il analyse que les puissants de ce monde détiennent une partie de la solution puisque le phénomène se nourrit aussi des injustices constatées de par le monde et dont ces puissances sont rarement étrangères.

Sur le plan national, il a appelé les Burkinabé à transformer leurs divergences en opportunités plutôt qu’en facteurs de division. Et à se réapproprier leur histoire faite de bravoure et d’ardeur au travail et d’humilité en lieu et place de grèves tous azimuts actuellement constatées dans l’administration publique.

Soumana LOURA

Mireille Bailly

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