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Burkina Faso: Ces grèves sont-elles opportunes ?

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Depuis plus de deux ans, on enregistre un nombre record en matière de grèves au Burkina. Toutes les centrales syndicales et syndicats sectoriels sont passés à la casserole pour atteindre la caisse. Magistrats, Personnel soignant, Enseignants ; Gardiens de prison ; Journalistes ; Policiers ; Diplomates ; Secrétaires ; Administrateurs… C’est à croire que tout se délite et que le pays va à-vau-l’eau.

 

 

L’influente syndicat du Ministère en charge des finances refuse de faire l’économie du débat sur le fonds commun et annonce une autre longue grève de 5 jours à partir du 21 mai 2018. C’est reparti pour des pertes colossales au niveau des recettes de l’Etat et pour une dose de désordre dans le service public.

Chacun tire la couverture à soi. La défiance a pris le pas sur la confiance. Le gouvernement témoigne de sa bonne foi dans un communiqué, le syndicat et sa brochette de revendications estime que le gouvernement fait dans le dilatoire.

Les deux parties participent au pourrissement de la situation au détriment du Faso. Le gouvernement a prêté le flanc en posant des actes au plus haut niveau de l’Etat. Le bal a été lancé avec l’amélioration du statut des magistrats. L’achat des voitures ‘’Renault Talisman’’ en ce moment de disette enfonce la roue. En plus, le gouvernement fait monter d’un cran la tension, lorsqu’il évoque l’illégalité du sit-in ; ou des mains invisibles dans les commanditaires de grèves. Tout cela peut avoir pour conséquence de durcir les mouvements de débrayage.

Les syndicats doivent savoir qu’il y a des grèves qui frappent de plein fouet les intérêts du plus grand nombre. Les bergers sahéliens nous ont avertis : ‘’A mal lancer le bâton en l’air, il revient vous retomber sur la tête’’. Il faut reconnaitre qu’il est temps de corriger certaines injustices dans notre fonction publique pour pouvoir exiger des résultats. Le gouvernement burkinabè n’est pas en mesure d’honorer certains engagements. L’agent des impôts de BouroumBouroum n’est pas plus important que l’enseignant de FadarFadar.

Notre pays a besoin d’une refonte du système de rémunération et élaboration d’un nouveau système de rémunération juste et équitable pour les agents de l’Etat. A la fin de la journée, il ne faut pas être un va-t’en guerre. Il n’y a aucun acquis, tout est négociable !

L’urgence du pays est dans comment sortir de la morosité économique, comment relancer le monde des affaires, producteur de richesses et d’emplois ? Comment améliorer le pouvoir d’achat des populations ? Comment rasséréner un front social en ébullition ?

Ag Ibrahim

HIEN

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