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Au Niger, 23 manifestants et leaders de la société civile arrêtés

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Le bras de fer se poursuit au Niger autour de la loi de finances. La société civile a tenté de manifester, ce dimanche, à Niamey contre ce texte qualifié d’antisocial, malgré l’interdiction du rassemblement pour des raisons de sécurité. Au final, une télévision a été fermée et plus d’une vingtaine de leaders de la société civile et de manifestants ont été arrêtés. Ils se trouvent toujours entre les mains de la police judiciaire.

Les personnes arrêtées seraient au nombre de 23, de source judiciaire. La plupart sont des manifestants accusés d’avoir bravé l’interdiction des autorités. On compte aussi cinq ou six responsables et activistes de la société civile, ainsi que le suppléant d’un député. Ils sont accusés d’avoir maintenu leur appel à descendre dans la rue et sont tenus pour responsables des dégradations commises ce dimanche.

Certains ont été interpellés dès le début de la journée, c’est le cas de Moussa Tchangari, le secrétaire général de l’association Alternative espace citoyen. Ali Idrissa, le président du Rotab – le réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire -, a lui été arrêté vers 17 heures alors qu’il était en réunion, et ce sans aucun mandat, précise son avocat.

Nouhou Arzika, le président du mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable, se trouvait lui dans un cabinet d’avocat au moment de son interpellation. Et c’est d’ailleurs suite à l’intervention d’un de ces avocats sur la télévision Labaari comme invité du journal du soir que cette télévision a été fermée par des éléments de la garde nationale. A midi heure de Niamey, ce lundi, l’accès au bâtiment de la télévision était toujours interdit.
Les acteurs de la société civile ont été entendus jusque tard dans la nuit en présence de leurs avocats qui ont pu très vite avoir accès à eux. Ce matin, ils ont reçu la visite de plusieurs représentants de la commission des droits humains. Selon les informations de RFI, ils pourraient être déférés devant la justice, ce lundi soir ou demain matin.

Mireille Bailly

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