Attaque de Nagraogo : le bilan officiel fait état de  38 décès et 4 blessés

La délégation, conduite par le gouverneur Casimir Séguéda, s’est rendu au cimetière de Barsalogho où reposent les 38 personnes tuées. Sur place, des représentants régionaux des communautés musulmanes, catholiques et protestantes ont prié pour que leurs âmes reposent en paix. «La douleur est telle qu’il ne faut pas parler beaucoup. Nous avons confié ces disparus à la miséricorde de Dieu pour qu’ils reposent en paix », a souligné l’évêque de Kaya, Mgr Théophile Naré.

Ils ont aussi imploré la protection divine sur les veufs, veuves, orphelins et parents des familles éplorées. «Nous pensons que si Dieu y met sa main, bientôt nous trouverons une solution et le Burkina Faso retrouvera sa paix d’antan», a poursuivi l’évêque.

Après ces prières et recueillements, la délégation a rencontré les familles endeuillées qui ne cachent pas leur mécontentement. Même s’ils revendiquent le retour rapide dans leurs localités respectives, certaines veuves se voient déjà dans des difficultés de prendre en charge les orphelins. «Que dois-je faire maintenant avec ces gamins. Où rentez avec eux», s’interrogent, une veuve de 11 enfants et ses deux coépouses.

Casimir Séguéda gouverneur de la région du Centre Nord a souligné qu’il est émissaire du Président du Faso et du chef du gouvernement pour présenter leurs condoléances et compassions aux familles éplorées et souhaiter prompt rétablissement aux quatre blessés de l’attaque. «Nous avons enregistrés au total 38 morts», a-t-il précisé. De ce fait, il a invité la population à une union sacrée, afin de vaincre les forces du mal et défendre l’intégrité territoriale. Sur la question de la loi sur le recrutement de volontaire, il a apprécié positivement ce vote à l’unanimité par les locataires de l’hémicycle.

Dans la brève prise de parole, le représentant des familles des victimes, Moussa Ouédrago a exhorté les autorités à mettre tout en œuvre pour leur retour rapide dans leurs villages respectifs. A l’entendre, en plus des tueries, les forces du mal ont incendié le marché de Nagraogo et 35 motos. «Nous voulons que cette loi soit appliquée dans le plus vite possible, afin que nous puissions nous protéger contre ces malfrats», a souhaité le rescapé Moussa Ouédraogo. Et de poursuivre : «Nous allons aider les autorités à choisir des gens crédibles pour éviter tout dérapage», a-t-il conclu.

Wendkouni Sawadogo (correspondant)