Afrique du sud : l’appel d’Oscar Pistorius rejeté

La cour constitutionnelle sud-africaine a déclaré irrecevable ce lundi l’appel formulé par l’ancienne star paralympique sud-africaine poursuivie pour le meurtre de sa petite amie en 2013. La haute instance judiciaire s’est déclarée incompétente.
Pistorious avait été condamné en 2016 à six ans d’emprisonnement pour avoir abattu Reeva Steenkamp, sa compagne. Mais le ministère public a estimé que cette peine était « scandaleusement inappropriée ». Et une Cour d’appel a fixé la peine à 13 ans d’emprisonnement ferme en novembre.
Mais, Pistorius a contesté la décision de la cour d’appel pour se confier à la Cour constitutionnelle. Malheureusement, cette dernière a estimé que l’affaire ne relevait pas de ses compétences. « La Cour constitutionnelle a examiné l’appel de M. Pistorius devrait être rejeté, car cette affaire n’engage pas la compétence de cette cour », indique l’ordonnance du tribunal datée du 28 mars et rendue publique par l’Autorité nationale chargée des poursuites (NPA) ce lundi.
Si les proches de l’athlète n’ont pas encore réagi, la NPA se déclare quant à elle satisfaite de ce rejet. « Nous avons toujours soutenu, en tant que NPA, que leur autorisation d’appel n’avait aucune chance de succès, et la Cour constitutionnelle vient de le confirmer », a déclaré le porte-parole de la NPA, Luvuyo Mfaku.
La fin d’un long feuilleton judiciaire ?
Le rejet de cet appel sonne, sauf virement de dernière minute, comme l‘épilogue de ce long feuilleton judiciaire sud-africain à plusieurs rebondissements. Un feuilleton qui date de 2013.
Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Reeva Steenkamp venait d’arriver d’une promenade quand elle est abattue de quatre balles par son compagnon Oscar Pistorius. Et ce dernier a toujours affirmé avoir tiré sous le coup de la panique, car ayant pris Reeva pour un cambrioleur qui s‘était introduit dans la propriété de Pretoria.
L’athlète, surnommé “Blade Runner” (le coureur aux prothèses en lames de carbone), était entré dans la légende sportive en s’alignant avec les valides aux 400 mètres des Jeux olympiques de Londres en 2012, une première pour un double amputé.
John Ndinga Ngoma avec REUTERS